Yurika Fukahori ~âme de feu et de rosée~

  Tandis que The blue flowers and the ceramic forest vient tout juste de sortir aux éditions Mangetsu, j'avais très envie de me replonger (comme je le fais déjà si souvent et sans réelle raison particulière autre que le plaisir de ressortir ce manga de cœur et d'âme) dans une autre œuvre de l'autrice avant de m'attaquer à de nouvelles émotions qui seront, à ne pas en douter, très fortes pour moi. Je parle bien entendu de Kids on the slope, merveilleux manga de Yuki Kodama qui a été publié en 2012 chez nous aux éditions Kazé manga. Tandis que je m'interrogeais sur la dimension qu'allait prendre mon article (il y a tant à dire sur ce fabuleux récit !), Yurika, une des héroïnes du titre, est passée faire un petit tour dans mon esprit, s'imposant alors comme un sujet que j'ai personnellement trouvé intéressant, tant le personnage apparaît comme absent de la vision globale qu'ont les lecteurs de l'œuvre. Je vous propose ainsi de vous pencher un peu plus près de cette belle jeune femme au tempérament de "feu et de rosée"...

    Avant propos, laissez-moi vous parler un peu de ce délicat manga qui va être au centre de nos discussions aujourd'hui. Kids on the slope prend place dans le Japon des années 60, où la jeunesse, partagée entre les valeurs de ses aînés et ce que l'occupation américaine lui a laissé de plus attrayant navigue avec plus ou moins de difficultés. Nous faisons la rencontre de Kaoru, un jeune homme de famille plutôt aisée, tandis qu'il se crée malgré lui une amitié naissante avec Sentaro, un camarade aux allures débridées qui va élargir ses horizons en lui partageant son amour pour le jazz. L'article qui va suivre détaille une grande partie de l'histoire aussi, si ce n'est pas encore fait, je vous recommande grandement la lecture du récit avant de lire les (trop nombreuses) lignes qui vont suivre !

A lucky star's above

 

    Nous faisons la rencontre de Yurika tandis qu'elle se trouve en mauvaise posture. Alors que Kaoru, Sentaro et Ritsuko, son amie d'enfance, profitent d'une journée à la plage, ils tombent sur la jeune femme en proie à de lourds dragueurs. Comme dans un vieux film romantique, la scène semble hors du temps lorsque ses yeux rencontrent ceux de Sentaro. Pour le jeune homme, la sentence est tombée; c'est le coup de foudre. Immédiatement dépeinte comme une jeune femme douce qu'il faut protéger du monde extérieur, Yurika est montrée sous des airs plus qu'angéliques, apposant sur son joli visage un sourire radieux dont on ne voit nulle trace de l'embarras dans lequel elle se trouvait un peu plus tôt. Lorsque le petit groupe la retrouve au sein de leur lycée, la jeune fille fait preuve d'une grande sociabilité; on la retrouve entourée d'un grand cercle d'amies et elle n'hésite pas à aller à la rencontre de ses sauveurs. Une attitude sous laquelle on décèle une certaine habitude d'être entourée et appréciée. 

    

Sous les yeux enivrés de Sentaro, Yurika apparaît tel un ange aux ressemblances troublantes avec la vierge Marie, tout à fait à son opposé de par sa situation familiale comme sociale. Elle est tour à tour calme, attentionnée, mais se montre tout à fait passionnée et exigeante lorsqu'il s'agit de son art, dans lequel elle nourrit aussi bien une sensibilité certaine qu'une grande confiance en ses talents. Se dégage de toutes ses particularités une certaine pureté propre à une adolescence dorée dans laquelle elle est de toute évidence choyée. 

Was I the moth or flame

    À priori, nous avons donc affaire à une personnalité plutôt différente de nos deux protagonistes. Ne va-t-elle donc pas ruiner l'harmonie musicale qui s'installe tout juste entre Kaoru et Sentaro ? C'est bien peu connaître notre flamboyante héroïne. Car ce que l'on voit, face à ces délicates premières planches, n'est que bien peu de surface d'un caractère toujours évolutif et empli de surprises. 

    Au contact de ses nouveaux amis, la jeune femme se montre en effet plutôt surprenante. Simple et avenante, parfois taquine envers un Sentaro complètement désemparé, elle se fait rapidement une place en tant qu'amie de choix dans le petit groupe. De plus, loin de mépriser leur intérêt musical qui est pourtant à contre courant de la vieille blessure due à l'occupation américaine du pays, Yurika s'avère finalement plutôt connaisseuse, ayant des grands frères passionnés de ce genre musical. Tout comme elle se montre  peu farouche lorsqu'il s'agit d'évoquer le thème d'un de ses tableaux, la jeune fille de bonne famille n'a pas froid aux yeux dans ses activités et n'hésite pas à se salir les mains pour prouver qu'elle est capable, tout autant qu'un homme, de littéralement gravir des montagnes.

    

 Un brin féministe, notre héroïne ne supporte en effet pas la moindre provocation venue du sexe opposé. Contrairement à ses camarades tâtonnants, Yurika semble avoir une vision claire de ce qu'elle veut devenir, mais surtout du genre de personne qu'elle aspire à être, sûre de ses convictions et n'ayant pas peur de leur donner de l'ampleur. C'est ainsi que sa rencontre avec Jun'ichi, ami trompettiste plus âgé de Sentaro et Ritsuko, démarre sous de mauvaises auspices. Se sentant provoquée par les moqueries de ce dernier, qui la taquine automatiquement en raison de ses airs de "jeune fille de bonne famille", elle prendra la moindre de ses paroles comme une attaque personnelle, comme un défi qui lui faut terrasser pour l'honneur, bien que le choc des milieux puisse la faire hésiter aux premiers instants. C'est ainsi que Yurika, agacée par l'attitude un brin misogyne de son interlocuteur, entre dans le bar où ses amis performent par pure fierté. C'était sans compter sur les yeux hypnotiques de Jun, qui s'adonne à la chanson "but not for me", lourde de sens quant à la situation de ce duo si peu assorti, et ses charmes de musicien. Yurika est emportée malgré elle par ce coup de foudre auquel la moindre résistance est inutile, son cœur ayant déjà été dérobé.

This is the time a feller needs a friend

    Ainsi, Yurika se lie rapidement d'amitié avec ce petit groupe. Bien qu'elles semblent diamétralement opposées, Ritsuko et la jeune femme dont nous nous intéressons vont tisser des liens authentiques, dûs à la simplicité de Yurika, qui va lui offrir des petits cadeaux fait main aussi bien que des conseils sincères lors de plusieurs passages importants du récit. Lorsque la petite Mukae perdra toute confiance en elle et ses sentiments amoureux, Yurika n'hésitera pas à plonger dans les poubelles pour retrouver le cadeau déchu, ainsi que redonner un peu de courage à son amie. Lors de leurs rares accroches, la jeune femme restera un soutien solide pour les garçons, encourageant discrètement mais sans faille leur envolées musicales lors du festival de leur école. Tandis qu'elle s'éloigne peu à peu de l'histoire principale et du groupe central de personnages en raison de son départ de la petite ville côtière, Yurika montre l'étendue de son affection pour ses camarades de lycée en revenant aider Kaoru dans ses recherches, lorsque Sentaro disparait de leur vie. 

    

    L'évolution de cette affection est subtilement démontrée par la mangaka en jouant avec les expressions de la jeune femme au dos du livre. Elle est au départ représentée dos aux protagonistes, avec un visage légèrement tourné vers eux, appuyant le fait qu'elle se montre d'abord intriguée par eux, par l'animation dont ils font preuve. Au fur et à mesure, elle est représentée de plus en plus proche du groupe, souriante et confiante tandis qu'elle est dessinée à leurs côtés, et non plus dans un petit coin, telle une beauté inapprochable. 

    Avec Sentaro, les choses sont un peu plus compliquées, moins légères. Si au départ, Yurika se montre très avenante envers celui qui l'a secourue sur la plage, elle commence à montrer quelques réserves en se rapprochant de Jun'ichi, car c'est également à cet instant qu'elle comprend les sentiments que nourrit son ami à son égard. Tentant de le repousser gentiment en ne cessant de parler de Jun à ce dernier, elle finit par se montrer plus ferme lorsque Sentaro découvre la liaison de ses deux amis. Il vit cela comme une trahison et bien que Yurika reste très ferme sur ses positions, le lecteur devine la peine et la culpabilité qu'elle subit de séparer ainsi les deux jeunes hommes. 

    Après avoir retrouvé Jun dans sa vie, Yurika semble changer du tout au tout. Alors qu'on la voyait sans cesse entourée d'un cercle d'amies au début du récit, elle se montre soudainement solitaire et parle peu à son entourage. Pour autant, elle apparait plus sure d'elle-même et de ses choix que jamais auparavant dans le récit. Elle semble s'être trouvée aux côtés de l'homme qu'elle aime après les épreuves dont elle n'était visiblement pas coutumière, confinée dans le cocon protecteur dont faisait office sa famille. On découvre par la suite comme ses relations avec ses parents sont conflictuelles lorsqu'elle suit un autre chemin que celui qu'ils désiraient. Cachée des autres, presque reniée au sein de son foyer, la jeune femme poursuit tout de même sa volonté et son idée du bonheur. Ainsi, on peut se demander si cet air si gai, cette sociabilité extrême n'était pas un moyen pour Yurika de cultiver cette image de "jeune fille de bonne famille" que lui imposait sa naissance. La légitimité de ses précédentes amitiés - que l'on ne voit d'ailleurs plus à partir de l'instant où sa réputation au sein de l'établissement se dégrade, se pose. D'autant plus qu'elle semble bien plus naturelle avec ceux qui ne s'intéressent pas à sa famille, avec les hommes au contact desquels elle ne se sent pas dans l'obligation d'être parfaite. Ce côté rebelle de sa personnalité, c'est avec Jun'ichi qu'il va exploser, prendre toute sa place dans ce petit caractère auparavant bien ordonné. 

Although I can't dismiss the memory of his kiss, 

I guess he's not for me

 

    Alors qu'elle fait sa rencontre dans un bar enfumé empli d'amateurs de jazz, à mille lieux de son environnement cotonneux habituel, Yurika ne peut résister au charme du musicien. Comme hypnotisée par cette chanson, la jeune femme va naturellement chercher à se rapprocher de son interprète, oubliant alors tous les préjugés qu'elle avait pu avoir après une première rencontre quelque peu houleuse. La jeune femme fait alors preuve d'une certaine timidité à son égard, montrant qu'elle est avant toute chose une lycéenne comme les autres, aveuglée par un amour sincère qui semble guidé par la pureté. De nature très romantique, Yurika s'enthousiasme de petites choses qu'elle nomme bien volontiers sous l'étiquette du destin, comme le rapprochement de son nom avec celui de la boutique des parents de Jun, qu'elle fréquentait sans avoir idée du lien qui les unissait. 

    Après un baiser frivolement échangé de la part du jeune homme, ce dernier disparait soudainement, laissant Yurika en proie à de centaines de questions. Ses airs romanesques prendront des nuances mélancoliques lorsqu'elle peindra en pensant au jeune homme, qu'elle n'a de cesse d'évoquer lors de ses conversations avec ses camarades. Son caractère romantique parait sous un jour plus pur encore lorsque l'on découvre le nombre de lettres qu'elle a pu lui adresser, désireuse de mettre un mot sur ce qui s'est passé entre eux un peu plus tôt. Cette naïveté de sa part démontre une certaine inexpérience en la matière et attendrit la vision que peut avoir le lecteur de cette héroïne troublée, représentée comme cherchant sans arrêt le regard de cet homme montrant pourtant peu de respect pour elle. Lorsqu'il disparait sans laisser de nouvelles à quiconque, sa personnalité légère semble soudainement trempée de larmes et de mélancolie, marques d'un premier amour qui touche à sa fin sans jamais avoir eu la chance de débuter. Vulnérable, semblant fragile comme un papillon de nuit vivant ses dernières heures, Yurika est perdue concernant ses sentiments et laisse son grand manque d'affection dicter sa conduite. Un instant, la jeune femme se rapproche alors sensiblement de Sentaro, mais n'osera jamais céder complètement aux avances du jeune homme et laissera cet acte flottant, telle une erreur qui a entachée une relation amicale à laquelle elle tenait. 

    Lorsque Junichi réapparait dans sa vie, Yurika parait plus intense encore, se languissant des sentiments qu'elle n'a pas eu le temps de faire éclore, à fleur de peau. C'est dans ce contexte que sa vie va alors prendre une toute nouvelle direction. 

With love to lead the way 

    Les deux jeunes gens se retrouvent alors que Jun semble brisé par des années de violentes manifestations étudiantes ayant pris trop de place dans sa vie. L'indifférence dont il témoigne à son amie la laisse dans l'incompréhension et remet en doute tout ce qui s'était passé entre eux jusqu'alors. Les sentiments meurtris, Yurika se montre dans sa plus grande fragilité, désireuse d'être enfin aimée correctement. Néanmoins, c'est sa fierté qui s'exprimera le plus bruyamment, la poussant à se rendre chez Jun'ichi afin d'exiger des explications. Cette scène montre que c'est un personnage qui se fiche du qu'en dira t'on et de la dangerosité dans laquelle cette situation pourrait bien la mettre, socialement parlant. Par défi, elle va donc rentrer dans l'appartement de Jun et finira par faire fondre les réticences du jeune homme à ouvrir son cœur. Si elle est d'abord effrayée par l'attitude brusque du jeune homme, Yurika montre la confiance qu'elle lui accorde en restant à ses côtés et finit de le convaincre en coupant brutalement ses longs cheveux, geste démontrant toute la détermination qu'elle a de prouver qu'elle n'est pas seulement la fleur fragile que Jun voit en elle. Si cet acte peut sembler anodin aujourd'hui, la symbolique reste très forte puisqu'elle démontre son envie de se défaire de son image de fille de bonne famille et se coupe par le même temps des attentes sociales qui pèsent sur sa féminité. Dans un même temps, ce nouveau style capillaire montre également la dualité du personnage qui, si elle parait très sûre d'elle, n'en conserve pas moins l'innocence d'une jeune fille amoureuse et qui, par cet acte, souhaite tirer une croix sur cette déception sentimentale et repartir de zéro. 

Si cette coupe brutale dans son quotidien marque une nette amélioration dans ses liens avec Jun'ichi, qui passe de l'admiration mutuelle à un véritable fondement de relation amoureuse, elle souligne également un changement plus marqué dans la personnalité de Yurika. Sûre de ses choix, la jeune femme laisse davantage parler son cœur et ouvre ses portes à une liberté longtemps désirée. Elle contredit ses professeurs, appuie ses convictions. Son entourage scolaire, qui la voyait jusque là comme une princesse douce et silencieuse, la trouve changée et peine à la reconnaître. "Elle n'est plus du tout comme avant, genre fille de bonne famille..." sont les paroles que l'on entend être murmurées plus ou moins discrètement dans les couloirs de l'établissement. 

Loin des regards, Jun et Yurika posent les fondements d'une relation saine où la confiance et la sincérité prennent tous les draps. Comme tout au long de sa série, l'autrice illustre ces changements subtils dans leurs rapports en positionnant Yurika, au dos de la couverture des volumes, l'air apaisé et tournée dans la même direction que l'homme et la nouvelle vie qu'elle a choisie. Elle s'occupe de remettre sur pieds Jun, qui peine à se défaire de son violent passé d'activiste. Cet altruisme à son égard lui coûte cependant sa relation, déjà fragile et incomplète, avec sa famille. Ses parents, outrés de la voir négliger sa scolarité et s'enticher d'un homme plus âgé et pas forcément recommandable, vont rejeter en bloc la maturité nouvellement acquise de la jeune femme. Ils vont alors tenter de la présenter à de nouveaux jeunes hommes, plus proches socialement de ce qu'ils attendent de leur petite fille qu'ils ont toujours choyée. Tandis que la jeune femme s'était dirigée vers sa vie adulte, ses parents tentent de la tirer en arrière, en faisant preuve d'un manque de confiance évident en lui organisant un rendez-vous avec un gynécologue. Ce point marque une rupture définitive entre les membres de la famille, que l'on comprend très inquiets à l'idée de perdre leur fille, non pas par affection, mais bien par peur du qu'en-dira-t-on. 

L'idée de s'enfuir commence à germer dans l'esprit de la jeune fille. Emportant tous ses maigres biens jusqu'à la gare, elle accompagne Jun, qui désire de repartir de zéro dans une autre ville. Son éducation aisée qui l'avait conduite à un certain avenir et sa détermination à suivre l'homme qu'elle aime s'entrechoquent et l'arrivée soudaine de ses parents sur le lieu la font flancher. Le sourire plein de larmes qu'elle adresse à son amant montre tout son altruisme tandis que, comme une héroïne de tragédie, elle s'apprête à sacrifier sa vie pour le laisser se reconstruire. Le jeune homme finit par l'emmener malgré tout avec lui, un acte qui, pour la première fois, montre la réciprocité de ses sentiments.

Le volume dix du manga (malheureusement et honteusement jamais publié en français) dévoile le quotidien du couple et se montre essentiel pour pleinement apprécier l'évolution du caractère de la jeune femme. Une fois installés dans un petit appartement, le quotidien aisé de Yurika semble un lointain rêve mais, certaine de ses choix, rien ne pourrait l'abattre. Loin de rester passive, elle se montre un véritable pilier financier pour son compagnon et touche enfin à une véritable indépendance, sur tous les points. Elle renoue avec ses talents artistiques tout en conservant son naturel enthousiaste, rêveur et sociable. Si la vie en ménage semble lui convenir, Yurika ne s'oublie donc pas dans cette euphorie nouvelle et conserve son âme romantique et passionnée. Elle fait preuve d'une grande liberté de caractère lorsqu'elle menace de quitter Jun, qui la néglige pendant un moment. De ce fait, l'autrice démontre à quel point son héroïne a grandi et n'a plus vraiment besoin du soutien d'un homme pour faire sa vie. 

Son histoire se clôture lorsqu'elle vient en aide à Kaoru dans ses recherches pour retrouver Sentaro, qui s'est enfui suite à un accident de la route qui a blessé sa petite sœur. On la retrouve confiante, plus souriante que jamais et désormais maman de deux petites filles, démontrant que son pari de rester aux côtés de Junichi s'est révélé concluant. 

Comme dit plus haut, j'ai eu envie d'écrire cet article car peu de personnes évoquent le personnage de Yurika lorsqu'ils discutent de cet excellent manga. Reléguée au rang d'élément perturbateur dans la vie des deux héros masculins, la jeune femme est plus souvent vue comme une problématique scénaristique plutôt qu'un réel personnage en soit. Pourtant, je me suis toujours passionnée par son destin à la fois simple et si riche en contradictions, révoltes et passions. Je trouve qu'il s'agit d'un personnage merveilleusement bien écrit, entre l'idole et la simple femme victime d'une société qui nous coupe les ailes. Si elle reste simple amatrice et ne joue pas d'un instrument, la liberté et le caractère passionné de Yurika en font une parfaite personnification du jazz. J'espère que, si ça n'était pas déjà le cas auparavant, vous l'aimerez un peu plus lors de votre prochaine relecture. 

Avez-vous lu cet excellent manga ? Que pensez-vous du personnage de Yurika et de son apport au récit ? 

Merci d'avoir lu jusqu'au bout ce (toujours trop) long article qui m'a vraiment jailli du cœur. Cela faisait longtemps que j'avais envie d'écrire à nouveau sur Kids on the slope et je suis ravie d'avoir pu le faire sous cet angle. À très bientôt pour de nouveaux billets, j'espère vous y croiser !

Roseline 🍵