Chihayafuru - tome 4

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Résumé: Le club de karuta du lycée Mizusawa défend chèrement sa place aux sélections de Tokyo. Grâce à leur confiance mutuelle et leur entraide, les membres de l'équipe se qualifient et se retrouvent pour la première fois au sanctuaire Ômi. Chihaya est aussitôt assaillie par une bouffée de sentiments… De son côté, voilà qu'Arata se dirige lui aussi vers Ômi, croulant sous le poids d'une vérité qu'il n'a encore confié à personne… La passion qui unit Chihaya et ses amis sera-t-elle renforcée dans ce lieu où tous les joueurs de karuta rêvent d'aller ?

Une nouvelle fois, ce tome de Chihayafuru est un condensé de tous les bons éléments qui le caractérisent. Ainsi, les matchs et les émotions se côtoient pour un résultat qui est loin d'être ennuyant et que j'ai lu avec un plaisir grandissant. Chihayafuru a récemment été élu shôjo de l'année 2013 par les lecteurs de Manga News et, à mes yeux, ce tome montre bien à quel point cela est mérité. 

La première moitié de ce volume se concentre sur les deux compétitions que vont réaliser le lycée Mizusawa : les tournois nationaux pour devenir représentant de Tokyo. Comme dans les volumes précédents, l'auteur prend soin de montrer chaque personnage face à son adversaire et c'est quelque chose que j'apprécie beaucoup. Bien qu'évidemment, Chihaya et Taichi sont ceux que l'on suit le plus, je trouve cela intéressant de faire la rencontre de personnages différents, de voir leurs différentes méthodes de jeu pour le karuta et même saisir leurs pensées. Ce n'est peut-être que moi, mais j'ai d'ailleurs trouvé Sudo, le premier adversaire de Chihahya, assez amusant dans sa manière d'être. J'espère qu'on le reverra en tout cas !

Le personnage de Chihaya, notre pétillante héroïne, voit des sentiments moins positifs prendre le devant sur son attitude positive. Ses incertitudes, ses craintes quant aux matchs à venir et qui décideront de l'avenir du club dont elle est membre et capitaine, sont donc pour la première fois présentes. J'avoue avoir été plutôt surprise de voir cet aspect de la jeune fille, qui d'ordinaire se montre bien plus confiante quand il s'agit de karuta. En tout cas, je trouve que de tome en tome, cette héroïne atypique se montre toujours plus attachante dans sa volonté de partager sa passion pour le karuta. Pour ma part, je l'apprécie en tout cas de plus en plus. 

Nous découvrons enfin le pourquoi du comment Arata en était venu à arrêter momentanément son activité de joueur de karuta. Avec une certaine dose d'émotions et une pointe de nostalgie, Yuki Suetsugu nous présente un garçon renfermé, plus que tout attaché à son grand père et au karuta qui lui a été inculpé par cette même personne. Vous l'aurez compris, il s'agit d'Arata après son déménagement à Fukui. J'ai trouvé qu'en seulement quelques pages, la mangaka est parvenue à rendre ce duo des plus attachants et, dans le même temps, nous faire ressentir les mêmes émotions qu'Arata. Étrangement, j'aurais voulu qu'il apprenne plus encore de ce maître dont la fin était des plus tristes. J'ai réellement eu un pincement au cœur en lisant cette scène. 

Comme je l'ai constaté avec ce chapitre, je suis tant attachée aux personnages que je ressens les mêmes émotions: tristesse, joie, surprise; lire Chihayafuru fait parfois vivre de véritables ascenseurs émotionnels. Cette faculté de l'auteure à nous émouvoir, je l'apprécie en tout cas beaucoup ! 

Au final... ▲ Des matchs toujours aussi prenants ▲ Une Chihaya plus attachante encore ▲ Quelques passages très émouvants, notamment celui sur le passé d'Arata