Girls' Generation 1979 "Just like me, they long to be... Close to you"

Résumé

En 1979, Jung Hee vit ses derniers instants de lycéenne sans réel enthousiasme pour la vie qu'elle mène. En faisant la rencontre de Son Jin, pour qui elle a le coup de foudre, son quotidien change du tout au tout. Mais c'était sans compter sur l'arrivée de Hae Joo, jolie citadine raffinée et intelligente, qui va bouleverser le petit groupe...
Source : Manga Suki

Fiche technique

Nom VO: 란제리 소녀시대 Origines: Corée du Sud Réalisateur:  Hong Seok Ku (adaptation du roman de Kim Yong Hee) Genre: Tranche de vie, Romance Épisodes: 8 x1H Diffusion VO: du 11 septembre au 03 octobre 2017 Chaîne : KBS 2
Casting : Bona (Lee Jung Hee), Chae Seo Jin (Jung Hae Joo), Seo Young Joo (Bae Dong Moon), Yeo Hoi Hyun (Son Jin), Lee Jong Hyun (Joo Young Choon), Do Hee (Shim Ae Sook) 


Mon avis
Muni d'un charme tout particulier, ce mini drama a fait tourner les têtes. Principalement la mienne. Ce charme, c'est une simplicité bien trop rare, bien trop précieuse, qui rend la série, contre toute attente, inoubliable. Mon avis est sans doute très personnel,mais c'est vraiment une question d'attirance pour les thèmes abordés. L'attirance est plus forte encore quand le drama croule sous les ressemblances avec Kids on the Slope, aka l'oeuvre qui m'a fait le plus vibrer jusqu'à ce jour. Donc je sais bien que je ne suis nullement objective (de toute façon, c'est un concept dépassé depuis des années, l'objectivité, hihi) quand je clame mon amour pour un drama si "banal". Mais justement, c'est seulement avec une telle simplicité pure que l'on peut parler si bien des premiers amours et des plus belles amitiés. 
Girls' Generation 1979 évoque, aux côtés de deux lycéennes que, bien sûr, tout oppose, les concepts les plus fondamentaux d'une vie adolescente : les premiers émois, les amitiés qui semblent pouvoir durer toute la vie, mais aussi le besoin d'être reconnu et de s'accomplir. Tout cela à travers un quotidien on ne peut plus banal. Les réalisateurs nous plongent en pleine Corée du Sud des années 70, avec tout le charme qui va avec. C'est une période que j'aime beaucoup, je trouve qu'elle a quelque chose d'enchanteur et ce fut presque sans surprise que j'ai ressenti une forme de nostalgie pour une époque que je n'ai même pas connue. Une époque qui, aux dires du drama reste toute de même difficile pour les filles qui ne peuvent pas vraiment rêver de se réaliser, tandis que celles qui tentent de s'affirmer sont rapidement cataloguées. J'ai également beaucoup aimé le petit aparté sur la situation du communisme et les fréquents rappels que le pays reste en guerre, rappels allant jusqu'à s'immiscer dans l'apprentissage des jeunes sous la forme de cours militaires. Et on va jusqu'au bout avec l'utilisation de musiques de l'époque, ce qui me fait... carrément craquer. C'est avec joie que j'ai  retrouvé The Carpenters, The Temptations ou encore John Lennon. Ce fut un véritable régal qui m'a fait encore plus m'immerger dans l'ambiance. L'accord parfait entre les paroles des morceaux et les scènes nécessite d'être salué tant cela apporte un plus, quand on y prête attention ("I've been away too long", "Sad movie" ou encore "Feeling" racontent pratiquement les passages dans leurs paroles !)

Mais bien sûr, comme dans toute série de cet acabit, sa véritable force consiste dans l'écriture de ses personnages... Une fois de plus, somme toute, très banals. Jung Hee est un personnage auquel je me suis rapidement attachée. On pouvait pourtant se dire que ça n'était pas donné tant l'héroïne cumule les petits défauts : elle est mauvaise, jalouse, immature, pas très intelligente, passe ses journées à faire la groupie auprès du beau gosse de la ville. Son comportement est souvent décevant pour un personnage principal et... Tant mieux ? J'ai adoré ces défauts qui la rendent tant humaine, malgré son sale caractère. Tout le monde peut retrouver une petite part de son adolescence en elle, en portant un regard attendri sur nos erreurs passées et sur l'époque où les émotions pouvaient être criées au grand jour, tout comme le fait Jung Hee. Elle a malgré tout ses bons côtés et cela faisait mal au coeur de la voir grandir dans une famille machiste qui bridait toute sa vie. En cela, l'arrivée de Son Jin permet enfin d'animer la flamme qui avait été tuée dans l'oeuf sous la pression de son père. 
De son côté, Hae Joo représente ce que toute adolescente aurait voulu être : elle est altruiste, intelligente, jolie et surtout une amoureuse passionnée, qui va au bout de tout ce qu'elle entreprend. Rarement personnage aussi parfait avait été si mystérieusement appréciable. Son duo avec Jung Hee est mignon et vient si naturellement que cela en réchauffe les cœurs. C'est avec une mixture d'envie, de jalousie, d'admiration et de sincère amitié que Jung Hee approche sa camarade. J'ai aimé ce début de relation maladroit et fragile, bien qu'il me laisse horriblement sur ma faim ! On aperçoit à peine un joli tableau que l'on tombe sur le générique de fin ! J'aurais aimé partager davantage leurs moments complices.  

Les autres personnages sont également adorables mais restent peut-être plus esquissés. On ne va pas se le cacher, j'ai craqué pour un Dong Moon un peu "lisse" mais surtout si mignon dans sa pureté et sa maladresse. J'ai aimé le fait que Jin était souvent plus que ce qu'il montrait. Je trouve que ce héros réservait des petites surprises qui n'étaient pas désagréables et déconstruisait un peu le mythe du beau gosse pour dévoiler un garçon simplement gentil comme tout (comme tous les protagonistes en fait, si vous avez bien suivi). Je reste en revanche très déçue de ce qu'ils ont fait de Young Choon et de Ae Sook. Ils avaient tous les deux un potentiel mais les réalisateurs ont peiné à les sortir de leur case. Young Choon reste "l'amoureux de Hae Joo" et... C'est tout ? C'est aussi le cas pour Dong Moon, vous me direz, mais là, c'est à peine si l'on connait le personnage à l'issue de la série. Quid de son passé de bad boy ? Parce que moi, ça m'a rendue curieuse ! Pour ce qui est de Ae Sook, la faute revient au format un poil trop court (j'aurais voulu juste un petit épisode de plus !) qui lui ampute son début de rédemption. Je l'aimais bien moi, ce petit chaton pas content. Pour continuer dans mes plaintes, en voir un peu plus sur le père de Jung Hee n'aurait pas été si mal, sous peine de rester sur son image de "connard misogyne" qui peine un peu à se redresser. Même constat pour la "tante", un personnage tout mimi mais malheureusement dépourvue d'un petit moment d'éclat. 
Bien qu'ils prennent leur petite place dans l'intrigue, les couples ne sont pas vraiment le point d'orgue du drama, à mon sens. Ainsi, ils sont parfaitement et magiquement simples. Et moi j'aime ça, quand on se retrouve dans un petit rien d'un petit couple parfaitement banal. J'ai aimé Jung Hee avec les deux garçons qui faisaient tourner sa petite bouille, il y avait une atmosphère très différente avec chacun, mais toujours emplie de pureté et c'était parfois bien trop mignon pour moi. Le couple que formaient Hae Joo et Young Choon raviront le coeur des adeptes de romances impossibles. C'était plus adulte entre eux deux, carrément plus intense. Il y a eu beaucoup de scènes qui m'ont fait fondre de par la force de leurs regards. Le décalage entre la personnalité de petite fille sage et celle du voyou un peu sec était très attirant. 
Pour ne pas changer, j'ai également aimé le casting de la série. Ils étaient un peu en contraste avec les belles figures habituellement choisies (sans être désagréables à l’œil évidement, on reste sur une production coréenne) avec leurs bouilles finalement simples et naturelles. J'ai eu un petit coup de coeur pour Bona et Do Hee, mais tous étaient bons, au final. Lee Jong Hyun reste toujours aussi séduisant. 

Sans être le drama le plus exceptionnel du monde, Girls' Generation 1979 brille par sa simplicité, par son vécu et par ses personnages si adorables et identifiables. Ne pas se laisser tenter serait rater un rayon de soleil et un retour en grande pompe des plus beaux moments de son adolescence. 

Au final... ▲ Charmant de simplicité  ▲ Incroyablement mignon, j'ai aimé les héroïnes au premier regard ▲ Une bande son "rétro" qui colle parfaitement à la série ▲ Une série courte qui se dévore sans laisser une seule trace d'indigestion ▼ Plusieurs éléments auraient mérité plus d'approfondissement Histoire  17/20 Personnages  18/20 Acteurs  17/20 Addiction  19/20 18/20