📚 Lectures du 24 avril au 07 mai 2017 📚
Voilà deux petites semaines peu chargées, du fait de la proximité des examens à ce moment là.
Je me suis essayé au fameux Les fleurs du mal, pour lequel je consacrerais un article plus détaillé par la suite, quand j'aurais rattrapé mon retard dans les journaux de lectures (c'est-à-dire, si tout va bien, dans le mois).
* Les fleurs du mal - tomes 01 à 03 (Shuzo OSHIMI)
Résumé éditeur : Une ville de province banale, un collège banal, un quotidien banal. Takao, élève moyen et timide, se sent enfermé dans ce monde étroit. Il n’a qu’une échappatoire : la lecture. Il est surtout fasciné par l’étrangeté des Fleurs du mal de Baudelaire. Ce recueil est devenu son livre de chevet, tout autant que son moyen de se différencier dans un monde gris où tout le monde se ressemble. Il existe pourtant un élément de surprise incontrôlable dans son univers : Sawa, assise derrière lui en classe, refuse toute autorité en bloc. “Cafards !”, “Larves !” : elle ne rate pas une occasion d’exprimer sa haine et son mépris, même envers ses professeurs. Crainte de tous, elle est l’élément déviant de la classe. Mais Takao préfère se concentrer sur la populaire Nanako. Il ne lui a jamais parlé et se contente de la regarder de loin. Alors quand il trouve abandonnés dans la salle de classe les vêtements de sport de l’objet de ses fantasmes, il ne peut s’empêcher de les ramasser… et de s’enfuir en les emportant, sur un coup de tête ! Pas de chance pour lui, Sawa l’a surpris en plein forfait... Avec un grand sourire, elle commence à le faire chanter : s’il ne veut pas qu’elle le dénonce, il doit obéir à ses ordres, même les plus fous !
Ce que j'en ai pensé : Il y a beaucoup de choses à dire sur Les fleurs du mal, dernière curiosité des éditions Ki-Oon, qui aura attiré l'attention de beaucoup de lecteurs confirmés du genre et des autres également. J'ai donc l'intention d'en consacrer un billet tout particulier. Mais je peux quand même, entre temps, résumer mes pensées qui se révèlent assez complexes sur le sujet. Sur le coup, j'ai été très décontenancée, un petit "quoi, c'est tout ?" me flottant dans un coin de la tête. Trois tomes et des centaines de pages plus tard, j'y porte un regard plus indulgent. Si je reste sur mon idée que je m'attendais à mieux, reste que le titre dresse les portraits d'une jeunesse brouillée, intéressants et originaux. Les fleurs du mal, c'est aussi un véritable page-turner où l'auteur nous invite implicitement à se questionner sur notre curiosité, un poil malsaine. Pas excellent de mon point de vue, mais cela demeure une expérience unique. La curiosité l'emporte et me fera me procurer la suite à coup sur.
Ma note : ★★★☆☆
* Golden Kamui - tome 04 (Satoru NODA)
Résumé éditeur : Pendant que Toshizo Hijikata continue ses manigances, espérant bien obtenir l’indépendance d’Hokkaido grâce à l’or des Aïnous, un nouveau danger guette Sugimoto et ses compagnons, car le matagi attaqué par Retar n’est pas mort ! Sauvé par Tetsuzo Nihei, un redoutable tueur d’ours, il ne parvient pas à oublier le magnifique loup blanc, dernier représentant de son espèce. Les deux chasseurs comptent bien s’en faire un trophée ! Mais Tetsuzo est également un des fugitifs tatoués : pour Sugimoto, c’est une occasion à ne pas rater et, cette fois, nos prédateurs pourraient bien se transformer en proies…
Ce que j'en ai pensé : Sans pour autant impacter mon affection, mon enthousiasme, en revanche, a un peu diminué avec ce quatrième volume de Golden Kamui. Est-ce l'effet de surprise, généré par le caractère très original du manga, qui a disparu et en est la cause ? Je ne peux pas, pour autant, remettre en cause la qualité de l'oeuvre, puisque NODA fourmille encore d'idées pour rendre son manga divertissant et plein d'action. On ne s'ennuie pas. Mais, quelque part, une espèce de routine s'installe, qui se fait s'éteindre la lueur de passion qui brillait dans mon coeur.
Le mangaka semble en effet apprécier davantage mettre en scène ses personnages en train de chasser plutôt que faire réellement avancer son histoire. Et pourtant, difficile d'être plus dure, car je continue à trouver ces passages passionnants. Je n'avais peut-être pas envie de ça à ce moment là. Moi, je veux des réponses, une piste plus claire vers le trésor. Autrement, la première partie était riche, très bien mise en scène. J'ai toujours du mal avec les scènes où Ushiyama est maître, on est pour moi trop dans la surenchère. Mais le lieutenant Tsurumi a encore toutes mes attentions, il a du charisme, vraiment ! J'ai aussi apprécié la tentative de l'auteur d'amener, lors d'un court moment, son titre vers quelque chose de plus sensible, en nous permettant de faire connaissance avec le grand Amour de Sugimoto. Un joli moment.
Ma note : ★★★☆☆
* Kasane - tome 05 (Daruma MATSUURA)
Résumé éditeur : Si Kasane est en passe de devenir tout ce qu’elle a toujours voulu être, Nogiku, la fille de la véritable Sukeyo Fuchi, vit séquestrée chez un père qui abuse d’elle. Jusqu’au jour où, poussée à bout, elle assassine le vieil homme... Enfin libre, la jeune fille croise par hasard la route de Nina Tanzawa, l’étoile montante qui faisait l’admiration de son bourreau. Fascinée par le jeu de l’actrice, Nogiku se lie d’amitié avec elle, sans se douter qu’il s’agit de sa demi-sœur Kasane ! Cette relation pure et spontanée a des allures de rédemption pour chacune des deux femmes, mais sera-t-elle à l’épreuve de la vérité ?
Ce que j'en ai pensé : Exit Kasane, la véritable héroïne ici se trouve être Nogiku. Je ne le cache pas, cela m'a agacée de voir l'actrice reléguée au second plan de cette façon, le lecteur ne la voyant plus qu'à travers les yeux de sa demi-sœur, c'est-à-dire loin de ce qu'elle est à l'intérieur, la lumière pour tromper la noirceur de son âme. Mais moi, c'est ce caractère complexe que j'apprécie dans Kasane et je me sens moins attirée par l'exact contraire, bien que l'auteure prend le soin de lui offrir de la profondeur.
Avec ce volume, nous entrons de plein fouet dans l'esprit de la jolie blonde, où s'affrontent des émotions fortes, qui s'emparent du lecteur : angoisse, suspicion, déception, amertume. Je me suis soudain surprise à m'intéresser au personnage, à vouloir la voir sur le chemin de la vérité et surtout qu'elle trouve la paix. L'auteure structure avec talent son récit, en cassant petit à petit tout ce qu'elle avait créé. A la place de Kasane, je me suis sentie oppressée, craignant le rideau qui ne peut que tomber, tout en éprouvant de la peine pour Nogiku qui va beaucoup évoluer en quelques pages, se durcir, dépérir de l'intérieur. Toute cette machination annonce quelque chose de tragique, que je suis très curieuse de lire. Peut-être moins original, mais le tome le plus stressant.
Ma note : ★★★★☆
Avez-vous lu ces titres ? Qu'en pensez-vous ?
Et quelle lecture vous passionne ces derniers temps ?
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