こころ
Résumé :
Dans un Japon en pleine mutation vers la modernité, un jeune étudiant raconte ses souvenirs. De cette époque il retient la profonde amitié qu’il avait pour son maître, le seul homme à croire en lui. Mais cette affection se transforme en rivalité lorsqu’il découvre que tous deux sont épris de la fille de la pension dans laquelle ils vivent...
Fiche technique :
Nom VO: こゝろ
Titre traduit: Kokoro
Origines: Japon - Adaptation de roman
Type: Seinen - Drame, psychologie
Studio d'animation: Studio Madhouse
Réalisateur: Shigeyuki Miya
Diffusion: Octobre à Décembre 2009
Episodes: 2 x25 min
Editeur Français: Kazé
Age conseillé: 14 ans+
Mon avis:
Troisième né du brillant projet Youth Litterature, Le pauvre coeur des hommes continue sur l'excellence lancée de La déchéance d'un homme en parlant psychologie. Originellement roman de Natsume SOSEKI, publié en 1914 sous le titre "Kokoro", cette adaptation représente également une belle occasion de découvrir un classique de la littérature japonaise...
Petit point culture passé, ce film met en scène, à première vue, une amitié masculine se briser pour l'amour d'une femme. Et de par son format court, je m'attendais à quelque chose de très banal en suivant la première partie. Ainsi, ces premières vingt minutes mettent en scène cette confrontation avec un petit trait inquiétant, parfois presque malsain. A la manière de l'étudiant, héros de la première moitié, on s'inquiète des agissements de K, qui parait énorme, dangereusement massif face à la délicate demoiselle. J'ai alors immédiatement détesté le personnage, violent et rustre en comparaison de l'étudiant, archétype du héros bien comme il faut. S'ensuit une lutte entre les deux hommes pour obtenir la main de la jeune fille... Vu comme ça, le choix est vite fait.
Jusque là, c'est très beau, l'ambiance rend l'oeuvre intéressante et elle est mature, mais il manque un petit quelque chose. La première partie concluant l'histoire, je ne savais pas du tout à quoi m'attendre jusqu'à ce que, surprise, le narrateur de l'histoire change... On délaisse le très droit jeune homme pour s'attacher au sombre K. Mais l'est-il vraiment ? Toute l'ingéniosité de l'oeuvre se cache à mon sens dans cette double narration. Là où K était inquiétant et paraissait malveillant, il apparaît dans la seconde moitié de l'oeuvre comme un être malléable et maladroit. Un changement de point de vue très intéressant qui n'a pas manqué de me déconcerter. Ici, le jeune étudiant devient le personnage dont on se méfie, le fourbe près à tout pour obtenir ce qu'il souhaite, là où K semble pur et innocent. La vision la plus surprenante reste celle de la jeune demoiselle, qui change du tout au tout en fonction du narrateur. Alors qu'on la prenait en pitié auparavant, sa vraie nature ne semble pas sans défense, bien au contraire, elle apparaît plus manipulatrice qu'on aurait pu l'imaginer... Ces deux visions d'une même histoire, du génie ! Une belle leçon, intrigante et déstabilisante sur les apparences... Il est aussi intéressant de noter qu'aucun personnage n'a de nom, comme s'ils n'avaient aucune identité fixe...
Comme tous les travaux du projet Youth Litterature, Le pauvre coeur des hommes bénéficie d'une réalisation soignée et fait du bien aux yeux. En plus de son style réaliste qui colle parfaitement à l'oeuvre, les plans sont bien pensés, très agréables à voir. J'ajoute que l'utilisation des couleurs donnait un petit plus à l'oeuvre et continuait à donner du sens à la double narration. Le choix des saisons pour distinguer les parties, entre autres, était un très bon choix.
Avec Le pauvre coeur des hommes, le projet Youth Litterature continue de me séduire avec ses oeuvres aussi séduisantes qu'atypiques. Celle-ci, bien moins simple qu'il n'y parait, offre une intrigante réflexion sur les apparences parfois trompeuses...
Comme tous les travaux du projet Youth Litterature, Le pauvre coeur des hommes bénéficie d'une réalisation soignée et fait du bien aux yeux. En plus de son style réaliste qui colle parfaitement à l'oeuvre, les plans sont bien pensés, très agréables à voir. J'ajoute que l'utilisation des couleurs donnait un petit plus à l'oeuvre et continuait à donner du sens à la double narration. Le choix des saisons pour distinguer les parties, entre autres, était un très bon choix.
Avec Le pauvre coeur des hommes, le projet Youth Litterature continue de me séduire avec ses oeuvres aussi séduisantes qu'atypiques. Celle-ci, bien moins simple qu'il n'y parait, offre une intrigante réflexion sur les apparences parfois trompeuses...
Au final...
▲On ne sait pas sur quel pied danser !
▲ L'idée de la double narration est très bien pensée
▲ Le jeu de couleur, allié avec un chara design très réaliste
▼ Trop court !
Ma note ...
Soit un total de 16/20
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