mardi 13 mars 2018

Challenge Manga Suki : Février
Partie II

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Me revoila en ce doux mois de février pour vous parlez de romance. J'adore la romance, les histoires romantiques qui déborde à outrance de niaiserie. Le mot romance possède à lui seul le pouvoir de m'inciter à lire ou voir une oeuvre. Il était donc de mon devoir pour le thème de ce mois-ci, de participer. 

Parlons aujourd'hui de Kyou no Kira-kun, traduit chez nous par Close to Heaven de Rin MikimotoNino est une jeune fille qui vit recluse de sa classe, cachée derrière sa frange et effrayante de par l'oiseau empaillée qu'elle porte sur l'épaule. Cela ne la dérange pas, il en a toujours été ainsi. C'est de cette façon que la jeune demoiselle voit son cursus scolaire. Elle est tout le contraire de son camarade de classe Kira, celui qu'on pourrait décrire comme le beau gosse perturbant à la tête de sa classe. Par dessus le marché, c'est le voisin de Nino !

Jusqu'ici, on a un scénario Shojo des plus classiques, mais le thème de février n'est pas une simple romance, on parle aujourd'hui d'une romance tragique ! Je ne spoile pas vraiment en vous l'apprenant vu qu'on le lit à la dixième page mais, Kira va mourir. La mère de Nino lui apprend lors d'un repas que le petit voisin n'a plus qu'un an à vivre. Pourtant, il n'a pas l'attitude d'une personne sur le point de mourir, il se comporte mal, se croit supérieur et fait des choses indécentes aux yeux de Nino. Cette facette, elle n'y croit pas et maintenant qu'elle connait la terrible vérité, Nino va faire tomber le masque et permettre à Kira de vivre ses derniers instants avec elle et faire en sorte que ses souhaits se réalisent.

La résolution et les paroles héroïques de Nino ne pourront pas tout faire changer en si peu de temps. Nos deux protagonistes se sont bien trop longtemps enfermés dans une personnalité qui n'est pas leur. Difficile de briser une image qu'on les autres de nous, confronter en plus par les soucis qu'amènent les autres personnages, le travail sera rude ! Cependant, pas question de laisser place au moindre doute, ici le temps est compté. C'est un détail que je trouve chouette dans cette oeuvre, Nino et Kira vont se retrouver à faire ce qui aurait pris des années avant de trouver le courage de se lancer. Le tout face à des adolescents, des adultes au jugement facile et à eux-mêmes.

Je suis déjà un peu larmoyante, vu que dès le départ on sait ce qui nous attends, la série est finie en 9 tomes et pas la peine de dire que les mouchoirs ne seront pas bien loin lors de sa lecture. La tragédie finale et la future histoire d'amour entre Nino et Kira est une évidence claire. Et le fait de savoir par avance la mort de l'être aimé causera sans doute des problèmes à notre petite héroïne... Un sort plus facile à dire qu'à subir. Par contre si je pouvais faire subir un mauvais sort à un personnage en particulier je choisirai Prof, l'oiseau empaillé (en réalité vivant et doté de la parole) de Nino. C'est un personnage que je trouve tout bonnement insupportable, en grande partie pour sa façon de parler. Je suppose que c'est la même dans la version originale mais, retranscrire un accent à l'écrit est de loin l'une des plus mauvaise idée à avoir dans un manga shojo de ce type. J'adore clairement ce genre de découpage, les pages sont toutes différentes les unes des autres, la plupart du temps elles sont grandes et il y a très peu de texte. Le tout aurait été parfait pour une lecture des plus fluide. Mais non. A chaque bulle de cet oiseau, je suis dans l'obligation de la relire pour bien traduire ses mots. On pourrait s'y habituer si on avait ce langage tout du long mais, il est interrompu par les dialogues écrits en français correct des autres personnages. Ce qui casse le rythme de lecture...

Pour le mot de la fin, ne restons pas sur une note négative car c'est avec sincérité que je vous conseille cette petite romance. Même si en ce moment je recherche toujours un grand renouveau dans mes lectures et plus dans mes visionnages en la matière, la romance est un sujet qui se renouvelle toujours d'une façon ou d'une autre. Le plus grand message pour l'instant reste celui d'être soi même, un message que je prône énormément et si je ne suis pas assez douée pour vous convaincre sur ce plan, cette petite histoire en aura peut être le pouvoir. Après tout, c'est pour ce genre de chose que je continue à suivre ses histoires avec autant de passion. 


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Ce mois-ci, l'accent est mis sur de la romance tragique. Eh bien, vous allez être servi, niveau tragique, puisque mon choix s'est porté sur Devilman, récemment adapté en anime par Netflix, avec un suffixe bien approprié : Crybaby.

L'anime brasse pas mal de thème en très peu de temps, et la romance, même si elle n'est pas mise autant en avant que dans nombre de shôjo gnan-gnan, est au cœur des motivations de tous les personnages. Et en plus, c'est tragique. Attention, GROS SPOILERS sur le manga ET l'anime de 2018 dans la suite.

Mais vraiment, VRAIMENT, tragique. Du genre, on peut pas faire plus tragique. Toutes les histoires d'amour finissent mal. Toutes.

La première fois que j'ai entendu parler de Devilman, je pensais que c'était l'histoire d'un mec qui devient un homme-démon et se bat contre des méchants vilains, un peu comme Spiderman. Finalement, c'est pas du tout ça. Ensuite, est venu l'article d'Atom sur Go Nagai qui m'a pas donné envie d'en lire plus vu le focus exagéré sur les femmes dénudées dessinées par l'auteur (hem).

Il aura fallu Netflix, un anime et des gens qui spoilent sur twitter pour que je m'y intéresse, en passant donc par Crybaby. Une adaptation réussie qui modernise le titre (qui en avait bien besoin), tout en conservant son message et son nihilisme teinté de pessimisme.

L'histoire est celle d'Akira, banal lycéen chétif et amoureux de son ami d'enfance (Miki), et qui se fait chambrer par les loubards du quartier, jusqu'à ce que Ryô l'embarque dans une sombre histoire de complot démoniaque. On passe quelques pages (ou jusqu'à la fin de l'épisode 1), et hop, Akira devient... DEBIRUMAAAAAN.

L'anime propose de nombreuses divergences dans son déroulement (notamment certains passages de worldbuilding qui deviennent ici d'incroyables révélations en fin de série, ou la place accrue de la course de relais, magnifique thématique qui prendra tout son sens lors des derniers instants). Mais c'est surtout la place offerte à certains persos secondaires qui marque, alors que le manga reste principalement sur la relation entre Akira et Ryô. C'est le cas pour Miko, "devilwoman" qui doit apparaître sur 30 pages grand max dans le manga et qui ici devient super importante, au point de nouer une relation ambiguë amoureuse avec Miki. Cette douce romance lesbienne n'est qu'une des nombreuses facettes LGBT de l'anime, là où la version d'origine reste plus soft, compensant par une présence accrue de boobs et d'hétérosexualité, snif.

Ainsi, l'anime invente Moyoru Koda, un brillant et jeune athlète, dont l'histoire d'amour avec son petit ami* Junichi va malheureusement s'interrompre brutalement à cause de l'irruption des démons dans notre monde. Tragique.

(*si j'ai bien compris, ils n'étaient pas ensembles parce que c'était un amour à sens unique, encore plus T R A G I Q U E)

Si ces deux romances sont absentes du manga, il n'en reste pas moins la troublante relation entre Akira et Ryô, d'amis à adversaires à... amoureux ? Le manga, malgré un fil rouge plus ténu (les démons arrivent un à un sans quasiment aucun lien et un tome entier est consacré à des voyages dans le temps (WTF ???)), réussi à mettre en avant le lien particulier qui unit les deux jeunes hommes. Le chapitre "Un jour d'été" est en ce sens extrêmement révélateur. On y voit en effet un rêve homoérotique dans lequel Akira échappe à Ryô, lui préférant Miki. Des sentiments qui n'auront malheureusement jamais l'occasion de se concrétiser. Tragique.


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Pour ce deuxième mois de participation, j’ai eu beaucoup de mal à cerner le thème. Qu’est-ce qu’une romance tragique ? Les happy end comptent-ils malgré tout ? Etc. De ce fait, j’ai traîné pas mal sur les réseaux et j’ai lu plusieurs mangas dans leur intégralité pour trouver celui qui correspondait le mieux au thème. J’ai donc choisi : La fille de la plage (publié aux Editions IMHO en 2014).

Japon, Sannaka, petite et calme ville du bord de mer. Kosuke Isobe est un collégien solitaire, renfermé, un peu otaku sur les bords, et qui, plutôt que de se mêler aux autres, préfère largement se promener seul sur la petite plage de la ville, et fouiller dans le sable sans vraiment chercher quoi que ce soit. Toutefois, depuis la cinquième, il est amoureux d'une camarade de classe, Koume Sato, qui a repoussé ses avances. Koume Sato, elle, est en apparence le prototype de la collégienne assez classique, plutôt innocente, entourée d'amies et profondément aimée par ses parents. Mais après une déception amoureuse, un profond changement naît en elle. Misaki, le beau gosse qu'elle aime, l'a repoussée à deux reprises, non sans profiter d'elle en la forçant à lui faire une fellation. Meurtrie, la jeune fille se tourne vers Kosuke, celui qui avait dit l'aimer, et choisit d'entamer avec lui une relation purement sexuelle...

 J’ai trouvé ce titre grâce à un article rédigé par La patate masquée, sur les romances pour la saint-Valentin. Je ne lis pas beaucoup de ASANO (malgré le forçage de certains amis sur l’auteur), j’ai pas mal de difficultés à me plonger dans son univers. Cependant, celui-ci m’a beaucoup plu. Il aborde des sujets de manière crue et décomplexée, et les traite sans jugement. Les sentiments des personnages sont bien retranscrits et les relations entre eux sont réalistes. Pas de romance niaise, on plonge dans la complexité de l’adolescence et de ses choix, parfois mauvais, de ses tourments, souvent mauvais, et la découverte du corps, de sa sexualité.

 La justesse des dessins et des dialogues permet l’installation d’une ambiance très particulière et très juste. On s’identifie facilement à l’un ou l’autre des personnages. Je me suis beaucoup identifiée au personnage de Koume Sato, de par mon histoire, j’ai compris ses motivations et son évolution au travers ce récit. 

Ce n’est pas un manga à mettre entre toutes les mains, les scènes de sexe, même brève, sont très cru et sans tabou. 

C’est une vraie découverte et j’ai bien l’intention de me procurer les deux volumes pour ma collection personnelle !


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De base je ne devais pas participer ce mois-ci car je ne voyais rien dans mes lectures évoquant ce sujet. Puis par hasard en voyant un moyen métrage d'animation j'ai trouvé ! Enfin par hasard c'est un bien grand mot, étant donné que c'est l’adaptation d'un manga de Yuki Midorikawa, aka l'autrice de Natsume yuujinchou (Le pacte des yokai) qui est juste mon œuvre favorite. Du coup suite à ça j'ai lu ce one-shot composée de quatre histoires, mais je vais seulement parler de l'histoire "Hotarubi no Mori E" puisque c'est la seule à être dans le thème, tout simplement.

Chaque été, la jeune Hotaru part à la campagne chez son grand père et l'année de ses 6 ans sera spéciale pour elle. Lors d'une balade en forêt, elle va y faire la rencontre de Gin qui l'aidera à retrouver son chemin. Malgré son apparence humaine caché par un masque de yokai, c'est en fait un esprit de la forêt. Intriguée par ce dernier, elle va décider de passer tout l'été avec lui, et aussi les 10 étés suivants.

Pour commencer on y retrouve une ambiance apaisante et touchante. D'abord ce doux parfum d'été qui accompagne nos deux héros au début qui colle parfaitement à leur relation d'abord amicale. Il se tourne ensuite vers une ambiance bien plus ancrée dans la romance. On s'éloigne de l'amour d'été cette fois, voyant les personnages lors d'autres saisons. Notamment avec Hotaru qui commencera à penser à son futur par rapport à Gin, tout cela devient bien réel même si..

En un chapitre c'est extrêmement dur de développer des personnages, voir impossible. Mais l'autrice sait nous y attacher très rapidement, par son écriture, des événements, des regards ou encore des gestes qui vont faire que l'ont va se retrouver à suivre avec passion notre couple. C'est vraiment une des forces de la mangaka, en plus d'un dessin doux et touchant même si loin d'être sans défaut.

À l'image de Natsume Yuujinchou c'est une œuvre très forte émotionnellement qui fait les choses simplement/rapidement mais bien (très bien même) ! Attendez ? Il n'y a rien de dramatique dans leur relation non ?  J'oubliais : Si jamais un humain touche Gin, celui-ci disparaît.

Ce "petit détail" va bien évidement poser problème pour leur relation, déjà est-il possible de vivre sans ne jamais toucher l'être aimé ? Les premières années oui ça pose pas de soucis, mais à partir d'un certains âge une frustration va se créer pour les deux. Le simple fait de tenir la main, ou prendre sa moité dans les bras fait parti de l'ordre des rêves. Mais aussi peut-on se lancer dans une relation aussi peu "stable" avec l'un des deux qui peut disparaître à tout moment ? Hotaru se fera d'ailleurs une remarque plutôt intéressante mais je vais pas tout vous dévoiler donc à vous de découvrir ça..(malheureusement en scan pour le manga en fansub pour le film vu que les deux sont indisponibles en France). D'ailleurs la particularité de notre esprit va donner droit à une fin brute et magnifique, pour moi c'est une fin quasi parfaite (Non je n'ai pas du tout pleuré devant le film et en lisant le manga pourquoi vous dites ça ?).

Je veux juste finir par une réflexion que je me suis fais : Est-ce que j'aurais autant aimé le manga en commençant par celui-ci ? D'un côté il y a un film de 45 minutes et de l'autre un chapitre de 50 pages environ. En visionnant d'abord le film je me suis quand même bien imprégné de l’œuvre donc ça discute. Mais bon je m'éparpille encore un peu trop, du coup mon avis final : Le film puis le manga !


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Être artificiel à l’apparence humaine, un Hybrid Child n’a rien d’une machine classique. Cette créature mécanique évolue selon l’amour qu’elle reçoit. Si elle est le reflet d’un être humain, elle est aussi le témoignage de ce que son propriétaire lui transmet. Au cours de trois récits, Nakamura Shungiku évoque les liens entre un Hybrid Child et celui qui l’élève. Le manga s’ouvre sur la vie tranquille d’Izumi Kotarô. Cet héritier d’une riche famille a grandi avec Hazuki, un Hybrid Child abandonné qu’il a recueilli. Hélas, ce dernier est un ancien modèle dont l’existence touche à sa fin. Pourtant, Kotarô n’accepte pas la mort de celui qu’il pensait ne jamais quitter. Son histoire et les suivantes vont entraîner le lecteur vers le passé pour découvrir la nature de ces poupées tellement vivantes. 

Qu’est-ce qui constitue un Hybrid Child ? Tout dépend de celui qui s’en occupe et des liens qu’ils nouent. Souvent ces rapports évoluent. Les amis d’enfance deviennent adultes, le disciple cherche à se hisser au niveau du mentor. Une nouvelle relation se développe entre eux, mais peut-on parler de romance ? Comme le dit Hazuki, il ne s’agit pas d’un sentiment aussi éphémère. Leur corps, leur voix, leurs gestes sont nés de ce que leur maître leur a donné. Son passé, sa tristesse et ses regrets resurgissent parfois dans un Hybrid Child inconscient de ce qui l’habite. 

Les émotions des différents protagonistes envahissent chaque histoire. Les personnages semblent débordés par ce qu’ils éprouvent et qu’ils ne comprennent pas toujours. Pourquoi tel Hybrid Child ne parvient-il pas à grandir ? Comment un ancien amant peut-il marquer à ce point un être qui ne l’a jamais connu ? À plusieurs reprises, les non-dits menacent un amour qui ne demande qu’à éclore. Au final, le destin met chacun au pied du mur pour lui laisser une chance de s’ouvrir à l’autre avant qu’il ne soit trop tard. Malheureusement, il arrive qu’il ne leur reste pas grand-chose après ces courts moments de tendresse. 

Hybrid Child nous montre la profondeur des sentiments, avec toute leur force et leur complexité. Ces créatures mettent à nu les émotions perturbantes que les êtres humains dissimulent ou les pertes insupportables qu’ils veulent oublier. Pourtant, ces liens puissants demeurent. Parfois, ils ne réveillent que de mélancoliques souvenirs. Mais ils peuvent aussi s’épanouir en une relation raffermie, plus mûre et plus honnête.


On se retrouve à nouveau demain matin pour la dernière partie ! 

1 commentaire:

  1. Un autre avis positif sur Close to Heaven, mais malgré ça je ne pense toujours pas le lire, ni même le tester, il ne me dit vraiment rien. =/

    Je ne m'attendais pas à voir Devilman pour ce thème. Je ne connais ni le manga ni l'anime, mais je pensais que c'était surtout une série d'action, aventure, horreur. Je ne me doutais pas qu'il y avait de la romance dedans, ça m'a surpris de lire le texte de Bonbonyan (oui j'ai lu les spoilers étant donné que vu les retours de l'anime je ne compte pas le voir, je pense que c'est beaucoup trop trash pour moi).

    Je ne connaissais pas La fille de la plage, et je trouve la couverture jolie, mais au vu du résumé, c'est clairement pas une série pour moi. Trop trash aussi ^^'

    Hotarubi no mori e j'avais envisagé d'en parler pour ce thème mais l'histoire "Hotarubi no mori e" ne fait qu'un chapitre et je me voyais mal en parler, surtout qu'il m'a fait beaucoup moins d'effet que le film qui l'adapte. Les autres histoires de ce one-shot ne m'ont pas tellement plu, on n'a pas le temps de s'attacher aux personnages, les dessins ne sont pas hyper plaisants (de mon point de vue), et excepté "Hotarubi no mori e", elles n'entraient pas dans le thème de d'où le fait qu'au final j'ai préféré parler d'un autre manga pour ce thème. ^^'

    J'ai entendu parler d'Hybrid Child, après pas sûre que je m'y mette malgré cette très bonne critique. J'ai récemment commencé à lire des shônen-ai donc je ne m'y connais pas vraiment mais je n'aimerais pas tomber sur quelque chose avec des scènes explicites lol

    En tout cas tous ces textes sur des mangas qui plus est variés sont très sympas. =)

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