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La naissance d’un enfant ne suffit pas forcément à faire se sentir père ou mère. On parle souvent d’instinct maternel, mais est-ce réellement inné d’être parent ? Père & Fils traite la parentalité avec justesse et émotion, pointe du doigt que non, être parent n’est pas toujours instinctif mais relève avant tout d’un apprentissage.
Nous suivons donc Torakichi, apothicaire itinérant, constamment sur les routes pour rendre visite à ses clients et leur apporter remèdes et conseils. Depuis la naissance de son fils Shiro il y a trois ans, il a très peu vu ce dernier du fait de son travail très prenant, et le petit garçon vit avec sa tante depuis le décès de sa mère. Mais Torakichi va prendre une décision qui changera sa vie et celle de Shiro, celle de l’emmener avec lui sur les routes lors de ses déplacements.
C’est un nouveau départ à la fois pour le père, mais aussi pour le fils. Autant Torakichi s’y connait en plantes médicinales, autant être père est une grande nouveauté et il n’est pas toujours facile de s’occuper d’un enfant de trois ans, surtout quand on se retrouve seul face à des problèmes qu’on n’avait même pas envisagés. Entre la fatigue, les cauchemars et les pleurs nocturnes, pas toujours facile de gérer de front le travail et la vie de famille ! Mais leur voyage, et surtout les rencontres qu’ils feront, sauront peut-être lui donner des pistes pour surmonter ces épreuves… Pour le petit Shiro aussi c’est un grand chamboulement qui se profile, il passe d’une vie sédentaire à une vie itinérante qui n’est pas de tout repos, particulièrement pour un enfant de son âge. Même si les débuts sont difficiles, Shiro ne tarde pas à développer sa soif d’apprentissage et avec un voyage tel que celui qu’il entame, chaque chose est enrichissante à ses yeux.
Il n’y a pas que Shiro et son père qui apprennent, le lecteur n’est pas en reste ! Ce manga nous plonge dans l’univers des plantes médicinales et leurs propriétés, et nous rappelle que la nature a beaucoup de choses à nous offrir. Les lecteurs déjà parents se reconnaîtront peut-être en Torakichi, et les autres découvriront la vie quotidienne que peuvent avoir un père et son fils.
Tout ne tourne pas uniquement autour de ce duo, l’auteure nous offre une belle galerie de personnages secondaires, qui s’étoffe au fur et à mesure des tomes. Que ce soient les clients de Torakichi, ses collègues herboristes ou bien sa famille, tous ont un petit quelque chose qui fait qu’on s’attache à eux, et on espère les recroiser au détour d’une page. Mention spéciale pour Ieji, la compagne à plumes de Torakichi, qui le suit comme son ombre et se révèle être une précieuse alliée dans les moments difficiles.
Côté graphismes, le trait de Mi Tagawa rend hommage à ses personnages. Les expressions des visages sont toujours très réussies et sont un des points forts du dessin. Le découpage reste simple, mais ne dessert pas l’histoire. J’aime beaucoup les petites parenthèses entre les chapitres, le trait rappelle les estampes japonaises avec une touche enfantine. Pour finir nous avons droit à de belles illustrations de couvertures en aquarelle qui subliment l’œuvre.
Je terminerai en disant que ce titre est une belle tranche de vie pleine de douceur, qui dépeint un nouveau départ dans la vie en tant que parent. Une histoire qui trace le chemin pour apprendre à (re)vivre ensemble.
Pourquoi ce manga ?
Yûgo est un élève de seconde qui décide de tout plaquer pour fuir le domicile familial. On assiste alors à un véritable nouveau départ, même si cela semble au début plus proche d'une crise d'adolescence, avant d'en apprendre un peu plus. Il se retrouve alors loin de la ville, de son confort et de ses parents. Cette nouvelle vie va l'obliger à faire face à ses préjugés, aussi bien sur l'agriculture en général, mais aussi à propos des élèves issus de ce milieu. Même si certains semblent un peu bêtes, ils ont tous un objectif à atteindre. Ils doivent faire face aux difficultés financières, aux épidémies, au marché international et bien évidemment en tant qu'éleveur, à la vie et à la mort. Yûgo, issu d'une famille plutôt aisée, ne peut imaginer leur situation, et complexera car il n'a aucun objectif contrairement à eux. Il apprendra avec le temps à se comprendre, à savoir ce qu'il veut, et donc à bâtir son avenir. C'est donc un véritable parcours initiatique dans la campagne japonaise. Bienvenue à la ferme !
Les relations familiales : grandir et s'imposer face à ses parents
Elles sont clairement la base du manga. L'histoire commence avec la fuite du domicile familial par Yûgo pour le lycée agricole d'Ohezo, qu'il choisit uniquement pour son internat et sa distance avec Sapporo, d'où il vient. La première rencontre du lecteur avec ce père, plutôt tardive d'ailleurs, correspond à la vision dont Yûgo en a : un père froid, ne cherchant que la réussite, et qui ne mâche pas ses mots à propos de son fils, qu'il rabaisse. Même quand il est de passage rapide par chez lui, Yûgo s'oppose à son père, mais il assumera avec le temps sa nouvelle vie à la campagne, et finit par ne plus considérer son départ uniquement comme une fuite, mais comme une véritable renaissance. Le frère aîné de Yûgo n'est pas mieux : insouciant, il a abandonné la fac (très réputée en plus). Il considère avoir fait ce que son père voulant en réussissant le concours d'entrée, mais il s'oppose à lui pour le reste. Il veut juste vivre sa vie comme il l'entend (et c'est un peu dangereux pour son entourage, je vous laisse le découvrir par vous-même...).
Mais la vie familiale est difficile pour tout adolescent qui se respecte. Ainsi, il n'y a pas que Yûgo qui doit s'opposer à sa famille. Aki, camarade de classe proche de Yûgo, est fille unique et donc destinée à hériter de la ferme familiale. Mais elle a d'autres rêves en tête, qu'elle mettra du temps à avouer à sa famille. Son but est difficile à atteindre, et c'est Yûgo qui fera tout ce qu'il peut pour l'aider dans ses études, à la demande de la famille d'Aki. Enfin, Ichirô, autre élève de la classe d'Aki (qu'il connaît depuis son enfance) et Yûgo, doit aussi faire face aux difficultés familiales, bien plus tragiques pour lui. Orphelin de père, il prend la décision de soutenir financièrement sa famille lourdement endettée, abandonnant alors tout rêve.
Apprendre et s'intégrer
Le premier contact avec ses camarades est difficile : ils ne font pas partis du même monde, n'ont pas les mêmes habitudes, ni les mêmes points de rendez-vous (qui, en ville, risquerait des heures de colle pour aller voir une machine agricole?!). A la base, il croit qu'il se dirige vers une vie facile entourée de crétins et qu'il va être premier partout, sauf que... Tout ne se passe pas comme prévu, puisqu'il a beau être en tête au classement général, il n'est premier dans aucune matière. De plus, il a un réel sentiment d'exclusion de nombreuses fois au cours de l'histoire : tous ses camarades ont soit un rêve, soit un avenir professionnel tout tracé en reprenant l'exploitation agricole familiale, alors que Yûgo est totalement perdu.
Son intégration est vraiment compliquée, jusqu'à ce qu'il fasse une fête « pizza », plat inconnu pour eux (oui, tout tourne autour de la bouffe dans ce manga.). Mais c'est aussi grâce à sa motivation à bien faire, à son courage dans cet environnement difficile lorsqu'on n'y connaît rien, qu'il aura le respect de ses camarades mais aussi de ses professeurs. Il sera aussi apprécié dans la famille d'Aki, lorsqu'il viendra aider pour les travaux estivaux. Il y gagnera sa première paie, même s'il ne se sent pas méritant à cause de ses nombreuses erreurs (dont une très grosse) : il apprend ainsi la vie à la ferme, ce qui semble normal (même si embêtant) pour l'entourage, mais qui est insupportable pour Yûgo. Il évolue alors petit à petit, prenant de plus en plus de responsabilités (parfois trop, ce qui le conduira à dépasser ses limites), même si certaines sont prises car il ne sait pas dire non. Même ce point changera quand il aura des objectifs à atteindre.
Mais Yûgo n'est pas le seul à changer. Ses idées, ses points de vue, sa perception des choses, unique pour eux, changera la vision de ses camarades. Ils commencent ainsi à réfléchir à la façon de mieux traiter les animaux et la viande principalement.
Mais Yûgo n'est pas le seul à changer. Ses idées, ses points de vue, sa perception des choses, unique pour eux, changera la vision de ses camarades. Ils commencent ainsi à réfléchir à la façon de mieux traiter les animaux et la viande principalement.
Bien évidemment, la notion d'amitié est extrêmement importante. L'internat, obligatoire en seconde, rapproche forcément les élèves, de même pour les clubs. Malgré le départ de la plupart d'entre eux dans des appartements privés en première, ils restent très proches les uns des autres. De plus, ils savent qu'ils peuvent être de potentiels collègues ou collaborateurs. Par contre, l'aspect « amour » est franchement moyen : c'est long, on a envie de claquer deux d'entre eux pour qu'ils se réveillent... Allez, il reste 2 volumes en théorie, ça devrait enfin bouger un jour !
Point de vue de la vegan
Ça en a choqué quelques-uns, mais c'est compréhensible : être vegan et lire un manga sur l'agriculture, wtf comme qui dirait ! Bref, je vais vous expliquer un peu pourquoi, même si ça me dégoûte clairement parfois, certains aspects sont importants pour moi.
Comme déjà dit, Yûgo est clairement le pur citadin, presque cliché : il ne connaît rien de la vie à la campagne, à tel point qu'il ignore même la provenance des œufs. Ça en choque certains, mais c'est malheureusement plausible : de nombreux enfants aujourd'hui ne savent pas ce genre de choses (ou encore les différents légumes). Il y a donc une véritable question sur la vision de l'élevage, de l'alimentation carnée, qui est totalement faussée dans nos sociétés dites développées.
Ce que j'admire aussi réellement dans ce manga, c'est la vision de l'élevage. Il n'y a aucun jugement, certes, mais rien n'est caché non plus. Arakawa, en nous montrant l'élevage en batterie des cochons et des poules, fait le contraire de ce que peuvent faire certains industriels français (entre autres). Il n'y a aucun tabou, et les pour et les contre sont exposés. Dans le même genre, elle compare les fermes familiales et industrielles : encore une fois, aucun point de vue (ou très peu) n'est mis en avant, laissant chacun se faire sa propre opinion, en se basant sur les arguments de chacun des protagonistes.
Enfin, la chasse est aussi abordée : encore une fois, elle semble logique pour protéger les exploitations. De même, les habitants du fin fond de la campagne n'hésitent pas à se nourrir des animaux renversés, considérant que rien n'est perdu, et empêchant surtout que d'autres leur roulent dessus. On approuve ou non, mais au moins, on est mis face à la réalité.
Il y a même des petites références au végétarisme. Encore une fois, aucune critique, certains élèves considèrent même que c'est logique quand on voit l'animal se faire tuer en abattoir. Des pistes pour que chacun se fasse sa propre réflexion sont proposés « De quel droit tue-t-on et mange-t-on des animaux ? » : aucune réponse n'est donnée (Arakawa, issue d'une famille d'agriculteurs, est loin d'être vegan à mon avis), et chacun voit midi à sa porte.
Conclusion
Silver Spoon est donc une véritable ode à l'adolescence et à l'agriculture. Sans être extraordinaire, l'évolution des personnages est intéressante, et ceux qui sont intéressés par l'agriculture ou plus largement le milieu agroalimentaire seront ravis. L'humour de la mangaka est toujours présent et efficace (et y'a même une référence à Fullmetal Alchemist!). Elle sait faire évoluer son manga en phase avec la réalité (Yûgo fait un don pour les victimes du tremblement de terre du Kohoku de 2011). Le trait et le découpage sont toujours aussi efficaces, et certaines planches sont extrêmement puissantes. Bref, je conseille si vous avez le cœur bien accroché face à l'industrie agricole en général !
Pour un thème tel que « un nouveau départ » on peut dire que le choix de titre restait très large tant cette notion peut s’appliquer à un grand nombre de titres différents, j’ai d’ailleurs été vaguement tenté de troll un petit peu avant de revenir sur une base solide avec un titre que j’ai découvert il y a maintenant plusieurs années grâce aux conseils de Sedeto. Ce titre c’est Six Half, un des nombreux titres shojo/josei d’Iketani Rikako dont seuls deux titres sur huit nous sont parvenus du Japon par le biais des éditions Delcourt.
Pourquoi choisir Six Half pour cette thématique du nouveau départ ? Simplement parce qu’il s’agit d’un titre où tout commence avec une héroïne ayant perdu tous ses souvenirs suite à un accident de la route, un véritable reset de toutes ses relations vis-à-vis des gens qui l’entourent. Un sujet qui pourra faire sourire les amateurs de rpg tant c’est une ficelle usée jusqu'à la corde dans ce genre là, mais ici tout est travaillé avec soin autour du personnage, bien loin d’une simple excuse facilitant l’absence de background.
En effet, si notre héroïne Shiori Kikukawa ne se souvient de rien, ce n’est bien entendu pas le cas des gens qu’elle connait, le reset n’est qu’à sens unique et il va falloir pour elle assumer des choix passés parfois incompréhensibles et s’adapter à tâtons aux différentes attitudes qu’elle va rencontrer. Pour ne pas faciliter les choses l’ancienne Shiori avait une vie compliquée : membre d’une famille recomposée et marquée par le deuil et l’abandon, elle était en conflit avec cette dernière et menait une vie frivole et dissolue ce qui lui vaut d’être haïe par sa petite sœur Maho notamment. Dans son milieu scolaire, ce n’est guère mieux et elle est la cible de nombreuses rancunes et rumeurs sans savoir dans quelle mesure elles pourraient se révéler vraies. La nouvelle Shiori va donc devoir patiemment se reconstruire un futur à la fois en recollant les morceaux de son passé et en l’exhumant malgré de nombreux blocages; tout en cherchant à se construire un avenir notamment via sa tentative d’intégrer le milieu du mannequinat.
Au programme une foule de sentiments : amours croisés voire impossibles, jalousie voire haine mais aussi incertitude quant au retour possible de l’ancienne Shiori. Un titre aussi marqué par la recherche de soi, le pardon mais aussi les regrets et où, comme dans la vraie vie, rien n’est jamais ni simple ni binaire.
Visuellement on a affaire un style propre à la mangaka avec un grand travail sur le visage, le regard et la chevelure des personnages qui arrive à les rendre très expressifs, le reste du dessin restant très sobre, un manga qu’on suivra vraiment pour son fond plus que pour sa forme.
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Tout d'abord j'aimerais faire une courte parenthèse avant de commencer. Au départ j'avais prévu de parler de I am a hero de Kengo Hanazawa (collègue et ami de Asano) que j'avais récemment terminé le mois dernier. J'avais commencer à écrire dessus mais vu le nombre de choses que j'avais à dire je commençais à hésiter. De plus je ne souhaitais pas noyer le lecteur dans quelque chose de trop scolaire ou analytique pour un premier article et préférant en premier lieu me présenter. Après l'avoir lu je m'étais tout de même renseigner sur quelques mangas abordant ce sujet et je suis très vite tomber sur Solanin. Je connaissais déjà le titre de réputation et j'avais déjà lu DDDD il y a 2-3 mois. Un manga qui m'a réellement fait l'effet d'un électrochoc et qui je pense a quelque peu changé ma vie (mais ça seul l'avenir nous le dira!).
J'avais découvert Inio Asano et c'était la même sensation que de tomber amoureux. J'avais enfin découvert un mangaka dont les œuvres entraient en pleine résonance avec ma vie, mes sentiments, mes questionnements et peurs. Après sa lecture je me suis beaucoup renseigné sur Asano en lisant les nombreuses interviews disponibles sur le web. Réellement admiratif j'ai pris la décision de ne pas enchaîner directement sur une autre de ses œuvres étant décidément un mangaka beaucoup trop précieux pour « bingewatcher » (Désolé mais j'ai ce terme en horreur) son travail. J'ai tendance à penser, contrairement à ce que notre société capitaliste aimerait nous faire croire, que les mangas (et tout autre œuvres d'art) ne sont pas du fast food qu'on s'empresse de manger sans passion ni délicatesse ne nous laissant qu'un factice sentiment de satisfaction, des graisses et un passage aux toilettes. Quand je lis un manga, je veux m'y plonger complètement observer les détails que le mangaka a laissé; la façon qu'il a de dessiner, trouver la bonne musique qui colle parfaitement au ton et à l'ambiance du manga et.... ça prend du temps ^^' quand un manga me plaît j'aime le lire lentement et en apprécier chaque instants et chaque détails. J'ai donc mis un mois entier avant d'achever les 5 tomes de DDDD. Cette longue parenthèse close revenons en au principal.
J'avais donc décidé de ne pas parler et de ne pas lire tout de suite Solanin, préférant laisser délicieusement DDDD baigner dans ma mémoire (et aussi un peu intimidé par le fait que Meloku en parlera sûrement bien mieux que moi je l'avoue ^^'). Mais le temps passant Solanin m'obsédait, l'atmosphère de la musique que j'écoutais en ce moment, les différents événements présent dans ma vie; tout semblait faire écho au manga. Ne l'ayant pourtant jamais lu, j'avais l'impression de connaître par cœur ses différentes situations, personnages et dénouements. Un sentiment étrange qui ne m'était encore jamais arrivé auparavant. C'est alors que, lors de ce froid et pluvieux soir du réveillon, n'ayant rien d'autre à faire et me sentant prêt émotionnellement, je décidais de m'offrir comme cadeau Solanin !.... Sauf que j'étais fatigué et souffrais d'un petit mal de tête j'ai donc décider de remettre ma lecture au lendemain. Solanin ouvrira donc mon année 2018 c'est décidé !
6h du matin : mon réveil sonne, encore un peu engourdi je me dis ironiquement, et le sourire aux lèvres, que je dois bien être un des seuls résidents à être éveillé à cette heure et jour précis. Mon esprit faisant de même, j'entamais donc Solanin et... aux premières lueurs de l'aube je l'avais terminé. Mais alors ne serais-je qu'un sombre menteur en dévorant goulûment ainsi un si délicat manga ? Aurais-je renié mes principes ? Et bien sans me mentir à moi même je ne pense pas ! Ayant fantasmé l’œuvre dans mon esprit depuis plusieurs jours, j'avais déjà une bande son prête à l'écoute pour la lecture. De plus, tout ce que j'imaginais se trouvait dans le manga. Absolument tout. Mais alors où est le plaisir de la découverte ? Eh bien aussi sombre ou heureux cela puisse t-il être, j'étais Meiko. Bien sûr je n'ai pas exactement vécu les même choses qu'elle, mais c'était frappant de voir à quel point la partie de sa vie nous étant racontée lors de ces deux volumes était similaire à ma triste année 2017... De voir à quel point ses pensées, sa situation compliquée et les tragiques échecs essuyés faisaient écho à ma vie. En parallèle de ma lecture, tout un flot de pensées et d'émotions me revenait alors en mémoire. C'était comme revivre cette année en accéléré. Son espoir, sa joie, ses inquiétudes timidement mises de coté puis la tragédie, la lourde désillusion, la perdition, les questionnements incessants, la déprime la plus noire... Puis on se relève, on reprend espoir, on devient plus fort mais surtout plus sage, l'espoir renaît alors. Le monde si dégueulasse et teinté de gris nous apparaît soudain plus coloré et vivant.
Puis mes pensées dérivent vers Taneda. Je me revois plus jeune, je me rappelle mes après-midi passées sur ma guitare, des rêves plein l'esprit. Je le regarde et le comprends, ce terrible sentiment, la mélancolie, la vraie, celle qui nous tiraille entre une euphorie extatique et un profond mal-être résultant en une forte angoisse. Cette envie de hurler, ce cri muet enfoui au plus profond de soi. J'ai 21 ans dans 5 mois, j'aurais le même âge que Meiko et ma vie est un bordel complet. Pourtant je ne peux m'empêcher de penser que même si je ne sais pas où je vais et où cela me mènera, je vivrai des moments heureux, ferai de belles rencontres, découvrirai d'autres magnifique œuvres. Et cela selon mes propres décisions. 2017 est derrière moi, le plus dur était déjà passé, l'âge et le temps n'ont aucune importance; seulement ce que l'on fait avec a de la valeur. Solanin, de manière inexplicable, m'a attiré comme un aimant et restera désormais à jamais gravé en moi. Je ne peux désormais plus m'empêcher d'avoir les poils qui se hérissent, les larmes qui montent et le cœur qui bat quand je pense à Solanin ou lorsque j'écoute une musique que j'y associe. Comme avec DDDD, l'histoire se répète.
Ayant repoussé cette lecture de peur de retomber dans la déprime après avoir déjà souffert, j'en ressors en réalité heureux et plein d'espoir. Désolé, je ne parlerai pas de la concision millimétrée et impeccable du récit, de l'usage intelligent et dramatique du réalisme (qui est loin d'être juste un simple effet de style chez Asano, comme beaucoup semblent le penser), des nombreuses images symboliques aux messages très beaux et forts, de l'amour que porte Asano à ses personnages, jamais relayés à une fonction et mis de coté, ou du découpage magnifique; total reflet du flux émotionnel du manga, allant du rire aux larmes et de l'enfermement à la liberté. Je ne connais nullement Inio Asano, mais à la lecture de ses œuvres, je ne peux m'empêcher de naïvement me dire que c'est quelqu'un de bien, de très sensible et d'extrêmement sincère. Merci Mr Asano pour votre lucidité, votre honnêteté et pour la confiance dont vous faites preuve envers vos lecteurs. De parler de nous, de la dure réalité de la vie sans en arrondir les angles et sans en occulter les zones les plus sombres comme les plus lumineuses. La lecture de Solanin et ces trois petits paragraphes si remplit d'humilité et d'humanité m'ont profondément ému et touché. Cela va sembler profondément arrogant mais j'adorerais vous rencontrer et parler pendant des heures avec vous. En ayant lu DDDD, je m'étais dit que j'étais tombé amoureux. En terminant Solanin, j'en ai la confirmation.
Deux semaines après la lecture, je refais le test. Écouteurs sur les oreilles, musique en marche, je laisse mon esprit s'échapper et ma mémoire s'activer. L'alchimie se met en place. Mon corps parcouru de frissons, passe de froid à chaud en quelques secondes. Et les larmes coulent, amères et joyeuses à la fois. Solanin a ouvert une porte sur mon cœur et celle-ci restera à jamais ouverte. Désolé aux personnes qui cherchait une analyse ou une réflexion plus poussée sur Solanin et pour l'aspect décousu et maladroit de cette article. Il y a parfois de très rares moments où une œuvre nous touche au plus profond de nous même et qui s'attache et se lie intimement à notre personne. Il est dans ce cas très difficile d'en parler. Le simple fait de penser à décortiquer Solanin provoque une peur dépressive chez moi. Peur que la magie disparaisse, peur que le lien se brise. Je ne sais pas si je relirai Solanin un jour, tant son souvenir m'est précieux. J'ai souvent tendance à penser que les plus belles choses sont éphémères. Des instantanés de vie, d'événements, qui nous tombent dessus au hasard et dont certains arrivent de la plus belle manière à l'instant T, à la seconde près, à l'endroit prévu. La rareté et la surprise de ses moments, leur fugacité, le sentiment de joie et de tristesse mêlées qu'ils provoquent me touchent énormément. Toutefois il est fort possible que je parle de DDDD de manière approfondie un jour, tant sa richesse m'impressionne et ma passionne !
Il n’y a, à mon avis, pas d’œuvre plus forte et plus ancré dans le thème de ce mois que Suicide Island. Dans un Japon où le taux de suicide est bien trop élevé, le gouvernement envoie sur une île déserte des hommes et des femmes afin qu’ils choisissent eux-mêmes leur destin : mourir, et ainsi accomplir leurs tentatives précédentes, ou réapprendre à vivre par eux même. C’est cette seconde option que choisi Sei, un jeune homme qui se retrouve envoyé là-bas.
Suicide Island, contrairement à ce que l’évocation du titre peut nous faire penser, est une ode à la vie. Tout reprendre de zéro, totalement, autant à travers le lieu et la manière de vivre, mais aussi en acceptant toute les choses de la vie, en reconsidérant son point de vue sur les choses et sur le monde. Durant 17 tomes, c’est tout un panel de personnages au passé dur et souvent tragique, que l’on verra se reconstruire, se prendre d’affection, mûrir, mais aussi, l’être humain étant ce qu’il est, s’affronter. Tous ne profiteront pas de ce nouveau départ mais c’est en cela que Kouji Mori décrit au mieux l’humanité. Avec tout un panel de possibilités, de choix et de vision de la vie qui est offert aux personnages, Suicide Island est une œuvre forte, malheureusement trop peu connue, mais mérite le coup d’œil !
Wandering Son en version anglaise (ou Hourou Musuko en version originale) est un manga qui démarre très simplement en suivant l’arrivée de Shuichi Nitori dans sa nouvelle école pour sa dernière année de primaire. On y suit aussi sa sœur, ses rencontres, et en particulier sa relation avec Yoshino Takatsuki, car en effet ces deux jeunes adolescents partagent un secret similaire : Shuuichi est en réalité « un garçon qui veut être une fille », une jeune fille transgenre donc, tandis que Yoshino est « une fille qui veut être un garçon ». Autour d’eux évoluent des tas d’autres jeunes personnages qui font eux aussi une entrée plus ou moins chaotiques dans l’adolescence et qui découvriront au fil des tomes et des années la puberté, l’identité de genre, les relations amoureuses (et la sexualité), mais aussi les sentiments religieux et la difficulté des relations humaines.
Vous l’aurez compris, si ce titre est souvent mis en avant (à raison) pour son approche de la transidentité, il explore en fait plus globalement l’adolescence et particulièrement l’adolescence quand on n’est pas à l’aise avec les normes qui l’entourent. J’ai choisi ce titre pour le thème « un nouveau départ » car au-delà du nouvel environnement, entouré de nouvelles têtes, Shuuichi fait un grand plongeon dans l’adolescence avec le nouvel objectif pas si simple qui est d’être celle qu’elle est. C’est ses premières expériences en tant que fille, c’est aussi ses premières déconvenues et douleurs en tant que garçon, c’est les premières transformations de son corps. Mais ce nouveau départ n’est pas que celui de Shuuichi, c’est aussi celui de Yoshino qui expérimente son identité masculine, c’est celui de Chiba qui découvre les sentiments amoureux, c’est celui de Sasa, c’est celui de Makoto…
Le premier point fort de ce manga est d’avoir créé un groupe de jeunes adolescents, plutôt qu’un personnage principal accompagné de personnages secondaires. Chaque personnage existe par lui-même plutôt que par rapport à Shuuichi : par exemple on comprend vite que le lien qui unit Sasa et Chiba n’est pas le même que celui qui unit Shuuichi et Yoshino, de la même manière que celui qui unit Shuuichi et Chiba est encore différent, etc… L’autrice prend énormément de temps pour détailler les différentes interactions au sein du groupe. Cela ralentit le rythme mais au final c’est pour le mieux car on a des personnages beaucoup plus vrais, que l’on comprend bien mieux et c’est ce qui rend les émotions si percutantes.
Car un autre point fort est la sobriété de ce manga. Par la simplicité des dessins d’abord, très épurés avec des décors très aériens, qui se concentre uniquement sur les personnages. Ensuite, par la pudeur de la narration. L’autrice se concentre exclusivement sur la vie quotidienne, aucun événement « extraordinaire » n’intervient, et de la même manière les effusions de larmes ou grosses colères en public se font extrêmement rares. Il n’y en a pas besoin : en se concentrant sur les personnages au maximum un cadre très intimiste se crée, et on comprend leur douleur ou leur joie sans qu’une seule larme soit versée. C’est aussi la simplicité du langage qui marque : même si le manga aborde des thèmes difficiles ou peu exploités, l’autrice met un point d’honneur à nous les présenter à travers des mots d’enfants. L’expression « femme transgenre » est utilisé pour parler de Yuki, une adulte, par exemple, mais l’expérience des jeunes protagonistes nous est racontée en leur termes. Ce n’est pas un manga éducatif, ce n’est pas un manifeste politique non plus : c’est une histoire simple de jeunes adolescents qui souffrent de ce que leur refuse la société. On ne s’identifie pas toujours aux personnages, mais on comprend leurs émotions si clairement qu’il est difficile de ne pas compatir. Ce n’est pas une lecture tragique, mais c’est une lecture qui est difficile par endroits, tout en nous réchauffant le cœur quelques chapitres plus loin.
Avec tout cela j’ai du mal à trouver des points faibles, à part peut-être le dessin un peu trop simple au début, qui mène à confusion sur certaines planches, mais qui s’affine et se détaille très vite au fil des tomes pour une lecture encore plus agréable.
En conclusion, Wandering Son est une œuvre très touchante forte de personnages extrêmement travaillés. En dehors de ses thèmes autour des questions de genre et de sexualité, traités avec une rare délicatesse, ce manga est surtout un titre d’une finesse extraordinaire sur l’adolescence qui ne laissera personne indifférent. Arrêté au tome 8 en version anglaise par Fantagraphics, je rêve toujours d’une traduction française de ce titre.
Pour bien commencer l'année, j'ai fait une pierre deux coups en choisissant pour mon challenge un titre qui trônait de façon imposante dans mes étagères de livres à lire. L'adaptation animée de Paradise Kiss m'avait déjà séduite en 2013 de par ses thèmes proches de mes passions et des réflexions qui me touchent le plus. Le savoir-faire inégalable de la grande Ai Yazawa n'était, évidemment, pas étranger à cela.
En laissant sa vie et son avenir entre les mains de quatre apprentis stylistes et couturiers, la studieuse Yukari revoit de zéro ses priorités. Pendant cinq passionnants volumes constitués d'un style affolant, de passion(s) amoureuse(s) et de remises en question, la jolie Yukari va grandir sous les yeux du lecteur, qui se retrouve complètement embarqué dans ce récit-tempête, ouragan soufflant sur notre coeur, tandis que les yeux du troublant George assassinent l'ancienne Yukari. C'est violent comme leur amour, fascinant comme les créations du styliste. N'espérez pas détacher vos yeux de cette étoile...
Les premiers pas de Yukari sur le grand défilé qui l’emmènera dans le monde adulte se font avec sa rencontre du fascinant George, évidemment, mais plus spécifiquement par une nouvelle coupe de cheveux. Cette simple retouche de sa frange l'amène à considérer sa personne différemment et à effriter le grand "mur" sur lequel elle avait un avenir tout tracé, mais peu attrayant et surtout pour lequel elle n'avait aucune affinité. Cette frange coupée aide surtout Yukari à prendre conscience de son corps et de sa féminité, jusqu'ici négligée. Ses longs membres auparavant encombrants sont désormais autant d'armes pour mesurer une beauté qu'elle s'ignorait. Après ce changement capillaire, elle soigne également sa garde robe, mais ce premier changement n'est pas pour elle; il n'a lieu que dans un but : exister en tant que femme auprès de George et pas seulement en tant que composante de son art. En d'autres mots, le séduire.
La passion qui va animer Yukari et la faire avancer est tout d'abord d'ordre amoureux. Éprise, aveugle, pour son styliste, la jeune femme va se retrouver chamboulée par ses désirs pour cet homme qui ne mâche pas ses mots. Tous deux voudraient plier l'autre à leur façon de faire, ce qui fera beaucoup évoluer l'héroïne. Elle va passer par plusieurs événements qui vont la former, elle va apprendre de ses erreurs. Mais ce qui la poussera définitivement vers une nouvelle voie est l'acceptation. Dans sa relation amoureuse, c'est le fait de s'abandonner à George, l'acte sexuel la rassurant, une confiance s'installant entre les deux étudiants, une paix plus étincelante que jamais dans le récit. Le fait d'être acceptée professionnellement, après son shooting, change beaucoup de choses, à commencer par une plus grande confiance en elle et en la voie qu'elle a choisie.
Yukari voit par la suite plus clair dans ses désirs, elle remet en question tout ce qui l'avait poussé à fuguer. Ces épreuves lui permettent d'accepter les erreurs de sa mère, entre autre. Au cours de l'histoire, elle gagne en maturité, en indépendance. C'est l'histoire d'une jeune fille qui devient femme. Si elle était au début comme droguée par la présence de George, plusieurs éléments vont également lui permettre de se placer sur un pied d'égalité avec lui. Sans perdre son admiration, Yukari avance en se détachant de celui qui a toujours dicté ses actions, au fond de son coeur.
Je parle uniquement de l'héroïne, mais chaque personnage que l'on suit évolue énormément. George redéfinit son projet professionnel, on voit rapidement Isabella, une jeune femme transgenre, accepter son "vrai moi", Arashi et Miwako grandissent et mettent fin à une relation abusive, Hiroshi fait table rase du passé...
Outre cette forte thématique de "renouveau", Paradise Kiss est un formidable hommage à la création, à l'art sous plusieurs formes et dresse un portrait fascinant de la Mode et de la passion. Un récit aussi nerveux que réfléchi, qui ne pâlit pas un instant face à l'aura éblouissante de la série phare de l'autrice, Nana.
En laissant sa vie et son avenir entre les mains de quatre apprentis stylistes et couturiers, la studieuse Yukari revoit de zéro ses priorités. Pendant cinq passionnants volumes constitués d'un style affolant, de passion(s) amoureuse(s) et de remises en question, la jolie Yukari va grandir sous les yeux du lecteur, qui se retrouve complètement embarqué dans ce récit-tempête, ouragan soufflant sur notre coeur, tandis que les yeux du troublant George assassinent l'ancienne Yukari. C'est violent comme leur amour, fascinant comme les créations du styliste. N'espérez pas détacher vos yeux de cette étoile...
Les premiers pas de Yukari sur le grand défilé qui l’emmènera dans le monde adulte se font avec sa rencontre du fascinant George, évidemment, mais plus spécifiquement par une nouvelle coupe de cheveux. Cette simple retouche de sa frange l'amène à considérer sa personne différemment et à effriter le grand "mur" sur lequel elle avait un avenir tout tracé, mais peu attrayant et surtout pour lequel elle n'avait aucune affinité. Cette frange coupée aide surtout Yukari à prendre conscience de son corps et de sa féminité, jusqu'ici négligée. Ses longs membres auparavant encombrants sont désormais autant d'armes pour mesurer une beauté qu'elle s'ignorait. Après ce changement capillaire, elle soigne également sa garde robe, mais ce premier changement n'est pas pour elle; il n'a lieu que dans un but : exister en tant que femme auprès de George et pas seulement en tant que composante de son art. En d'autres mots, le séduire.
La passion qui va animer Yukari et la faire avancer est tout d'abord d'ordre amoureux. Éprise, aveugle, pour son styliste, la jeune femme va se retrouver chamboulée par ses désirs pour cet homme qui ne mâche pas ses mots. Tous deux voudraient plier l'autre à leur façon de faire, ce qui fera beaucoup évoluer l'héroïne. Elle va passer par plusieurs événements qui vont la former, elle va apprendre de ses erreurs. Mais ce qui la poussera définitivement vers une nouvelle voie est l'acceptation. Dans sa relation amoureuse, c'est le fait de s'abandonner à George, l'acte sexuel la rassurant, une confiance s'installant entre les deux étudiants, une paix plus étincelante que jamais dans le récit. Le fait d'être acceptée professionnellement, après son shooting, change beaucoup de choses, à commencer par une plus grande confiance en elle et en la voie qu'elle a choisie.
Yukari voit par la suite plus clair dans ses désirs, elle remet en question tout ce qui l'avait poussé à fuguer. Ces épreuves lui permettent d'accepter les erreurs de sa mère, entre autre. Au cours de l'histoire, elle gagne en maturité, en indépendance. C'est l'histoire d'une jeune fille qui devient femme. Si elle était au début comme droguée par la présence de George, plusieurs éléments vont également lui permettre de se placer sur un pied d'égalité avec lui. Sans perdre son admiration, Yukari avance en se détachant de celui qui a toujours dicté ses actions, au fond de son coeur.
Je parle uniquement de l'héroïne, mais chaque personnage que l'on suit évolue énormément. George redéfinit son projet professionnel, on voit rapidement Isabella, une jeune femme transgenre, accepter son "vrai moi", Arashi et Miwako grandissent et mettent fin à une relation abusive, Hiroshi fait table rase du passé...
Outre cette forte thématique de "renouveau", Paradise Kiss est un formidable hommage à la création, à l'art sous plusieurs formes et dresse un portrait fascinant de la Mode et de la passion. Un récit aussi nerveux que réfléchi, qui ne pâlit pas un instant face à l'aura éblouissante de la série phare de l'autrice, Nana.
• MOT DE LA FIN •
Je ne m'attendais pas à tant d'enthousiasme, ni à tant de mots passionnés, je l'avoue ! Votre énergie m'a vraiment donné le sourire aux lèvres, vous avez tous été passionnants à lire; juste un énorme merci pour votre implication ! J'espère que cela fera découvrir sous un nouvel angle (voire découvrir tout court) les jolis titres présentés. On se retrouve en fin de mois pour la partie de février, où l'Amour sera au centre de toutes les conversations...
Père et Fils ne m'avais jamais vraiment intéressée jusqu'à ce que j'en entende du bien, et l'avis de Aki no Niji me donne envie de m'y mettre. L'histoire a l'air d'être pleine de douceur et de réalisme, sans oublier l'univers des plantes médicinales. Je vais l'ajouter à ma liste de mangas à lire ! =)
RépondreSupprimerJe vais peut-être aussi ajouter Silver Spoon même si ce n'est pas un titre qui m'intéressait de base. Vu l'avis de Marine je pense que ça peut être une lecture sympathique et enrichissante en terme de connaissances sur l'agriculture.
Sinon pour Paradise Kiss, malgré tes éloges sur la série je pense vraiment pas que ce soit un titre qui puisse me plaire malheureusement. ^^'
Encore bravo aux participants et à toi pour ce challenge. J'ai hâte de pouvoir lire les textes du mois de février (en espérant que le mien ne fasse pas trop tache parmi eux).
Père et fils est vraiment trop joli, je recommande totalement ! :)
SupprimerMerci à toi d'avoir suivi cette première partie ;)