Merci comme toujours à Joan pour son aide, ainsi qu'à tous les participants pour leur textes pleins de vie !
offre également un voyage entre les pages de Animeland...
Pour ce mois d'avril synonyme d'humour, j'ai décidé de sortir Mes voisins les Yamada du placard afin de me pencher sur de petites tranches de vie. Mais moi, le poisson d'avril est une tradition qui ne m'a jamais vraiment fait rire, j'ai toujours trouvé lourd cette coutume nous mettant face à des blagues pas drôles de gens qu'on n'apprécie pas particulièrement. Et chose amusante (ou pas), c'est précisément ce sentiment que j'ai retrouvé en lisant Mes voisins les Yamada. On ne pouvait donc pas choisir lecture plus appropriée, n'est-ce-pas ? Chaque mois, je me fixe un objectif pour le Challenge Manga Suki. Pour celui-ci, mon but était de lire les trois volumes de la série phare de Hisaichi Ishii. J'ai rapidement déchanté. Arrivé à la page 30, je n'en pouvais déjà plus... Me rendant compte qu'il s'agit d'un manga qui se savoure en piochant dedans de temps en temps, j'ai revu mes ambitions à la baisse et j'ai décidé de me pencher le premier tome uniquement. Il comporte tout de même 640 yonkoma, et 19 en bonus.
Mon premier souci avec le manga de Hisaichi Ishii est qu'il est périmé... Oui, passé de temps si vous préférez. Le lire aujourd'hui ne présente que peu d'intérêt. Ce sont des yonkoma quotidiens, ils sont basés sur l'actualité du jour : on y parle d'élections, de JO, de matches de baseball, de sumo... Mais ce n'est pas tout, la transition des saisons est importante par exemple puisqu'on retrouve quelques blagues sur la météo du jour... Alors lire un 17 avril 2018 une histoire qu'on est censée lire un 2 décembre 1992 est tout sauf passionnant. Mais malgré tout je suis arrivé à passer outre cette caractéristique de l'œuvre pour bloquer sur un défaut encore plus important : les personnages sont imbuvables. Le père est le prototype du chef de famille à qui l'on doit tout, la mère est une femme au foyer qui ne pense qu'au repas du soir, le fils est un crétin fini... Il reste que la grand-mère qui est amusante cinq minutes pour son côté décalé et la petite chipie qui est rigolote. Le schéma familial appartient donc à un autre temps, plus proche des années 50 que des années 90... Il aurait été drôle que ce soit parodié mais non, c'est juste à chaque sa place : maman fait les courses pendant que papa va jouer au golf avec les autres cadres. C'est ce qui rend les personnages détestables au final. J'aurais aimé m'attacher à eux mais c'est impossible : ils ne sont jamais présentés ni même approfondis. Les yonkoma ne se suivant pas, il n'y a pas de développement d'une scène à une autre. Et puis très honnêtement, lire 200 gags sur la mère qui se demande ce qu'ils vont manger le soir, c'est marrant deux minutes. Enfin non, même pas.
C'est en définitive un manga qu'il aurait fallu lire au jour le jour, dans le Asahi Shimbun, pour l'apprécier à sa juste valeur. Mais bon, la merveilleuse (toute) petite hôtesse du blog n'était sans doute pas de ce monde en 1991 pour proposer son challenge. Moi j'y étais madame, hé oui !
C’est bientôt le début de la fac pour Junghyun, une rentrée qui rime avec liberté. Prêt à quitter le nid familial, il imagine déjà tous les moments de délire qu’il va vivre avec son futur colocataire : boire, mater des films pornos, entretenir une colonie d’insectes… Alors qu’il cherche toujours la perle rare, son ami Sangjun lui annonce qu’il connaît une autre personne intéressée par une colocation. C’est ainsi que Junghyun rencontre Homo, surnommé Hom, et découvre par la même occasion qu’il est gay. Aussitôt, ses rêves de franche camaraderie et de rigolade s’effondrent brutalement. Bourré de préjugés, Junghyun estime impossible la cohabitation avec un homme gay. Stressé par la seule présence de Hom, il s’imagine des choses plus ou moins farfelues sur son colocataire. Au final, il décide de rester un mois, temps qu’il va mettre à profit pour trouver un nouvel appartement.
Ce sont justement les idées préconçues de Junghyun qui vont provoquer de nombreux malentendus et passages humoristiques. Hom va d’ailleurs en profiter pour se payer sa tête sans qu’il ne s’en aperçoive, du moins pas tout de suite. En fait, le comportement de son colocataire est des plus banals. Comme tout le monde, il a ses petites particularités, notamment un amour immodéré pour le miel ou des goûts vestimentaires surprenants. Rien ne justifie les angoisses de Junghyun, dont l’imagination tordue part très loin et prête souvent à rire. Cependant, elle est aussi le reflet de la société dans laquelle il vit. Ses camarades de fac semblent désolés pour lui lorsqu'ils apprennent que son colocataire est gay. Cette scène est même gênante, car elle montre que Junghyun n’est pas un cas exceptionnel. La plupart des gens qu’il côtoie acceptent mal l’homosexualité.
L’appart 305 souligne ainsi à quel point il est facile de blesser ou de rejeter les gens qui nous paraissent différents, alors que l’on pense ne ressentir aucune haine envers eux. Cette prise de conscience prend du temps pour Junghyun, mais son attitude commence à changer dans la seconde moitié du volume. La rencontre avec les amis de Hom, un moment très drôle, ou les discussions sur leurs goûts lui montrent tout ce qu’ils ont en commun. Pourtant, il n’est pas si facile de nouer des liens et c’est au tour de Hom de rester sur la défensive. Il est dommage que la série se soit arrêtée au bout d’un tome en France, car on aurait aimé connaître l’évolution de ces jeunes gens.
Publié à l’origine en webtoon, L’appart 305 comprend 171 chapitres en Corée. Tout en couleurs, ce manhwa est dessiné dans un style SD qui convient très bien à son côté humoristique. Certaines expressions de Junghyun sont tordantes, comme lorsqu'il est paniqué à cause de son colocataire ou qu’un quiproquo le plonge dans une gêne monstrueuse. Les réactions brusques de Hom donnent aussi lieu à des scènes hilarantes, surtout quand elles se conjuguent à la maladresse notoire de Junghyun. Les décors sont souvent absents ou dessinés en quelques traits. L’action se concentre sur les expressions et les gestes des personnages, qui rendent ce titre très vivant.
Pour ma première apparition sur Manga suki, je n'ai pas beaucoup hésité quant au choix du manga. J'ai tout de suite sélectionné une de mes œuvres préférées, Azumanga daioh ! Cela ne vous dit rien ? Pourtant vous connaissez surement son auteur, même indirectement, car il s 'agit de Kiyohiko Azuma, l'auteur du très apprécié Yotsuba&.
Pour le pitch c'est très simple, on suit les péripéties de 6 jeunes filles durant leurs trois années de lycée.
Attaquons maintenant la partie importante l'article ! Même si j'avoue ne pas savoir par où commencer. Je me suis lancé directement dans le challenge quand j'ai vu que je pouvais parler de Yonkoma, mais il est vrai que j'éprouve quelques difficultés à parler de comédie sans être redondant, je vais donc essayer de faire au mieux !
Comme dit plus haut, c'est l'une de mes œuvres préférées, mais pourquoi donc ? Je pense que ce qui me parle vraiment dans Azumanga Daioh (Et dans les œuvres de l'auteur en général) ce sont les personnages. Faisons le parallèle avec son travail le plus d'actualité, Yotsuba&. Dans ce dernier, le personnage de Yotsuba arrive à nous faire rire dans des moments normaux de la vie, juste grâce au réalisme du personnage, de l'enfance. La scène en soit n'est pas drôle, les personnages le sont, l'héroïne l'est. Cette écriture ressemble à n'importe quel enfant de son âge qu'on pourrait croiser, avec à peine une pointe de fantaisie en plus (Et croyez moi je m'y connais en enfant ! J'en ai plein dans ma cave *tousse*).
Dans Azumanga Daioh, c'est pareil, chaque personnage possède une personnalité propre et attachante qui rend amusant le quotidien lambda. Même si je conçois que c'est bien plus romancé dans ce dernier. J'aime particulièrement Osaka et son côté débile. (Je suis friand de personnages débiles.)
Mais venons en maintenant au point important, ce que j'aime par dessus tout, c'est le format Yonkoma. J'aurai pu choisir bien d'autres mangas, K-on! par exemple, dont je suis fan, ou encore Mes voisins les Yamada. Mais mon choix s'est directement porté sur Azumanga Daioh car son humour me parle plus. L'auteur a cette capacité à nous faire rire du quotidien sans même forcer, juste, comme je l'ai dit, grâce aux personnages. Une autre chose que j'aime dans son style, c'est cette capacité à préparer le terrain pour des blagues, plusieurs chapitres, voir plusieurs tomes en avance, quelque chose que l'on trouve anodin dans une vanne va se retrouver être l'élément déclencheur quelques temps après.
Bien entendu, comme n'importe quel autre manga il n'est pas exempt de défauts, et je pourrais en citer pour être tout à fait impartial mais vu que je ne le suis pas et que je suis de mauvaise foi je n'en citerais que deux qui ne sont pas en rapport avec l'oeuvre en elle même. De un, la traduction française n'est pas toujours fameuse, et de deux, c'est quasiment introuvable dans le commerce à l'heure actuelle. C'est à peu près tout !
Pour finir, Azumanga Daioh est vraiment une oeuvre à découvrir si ce n'est pas déjà fait, et même si vous êtes pas fan des Yonkoma, cela vous permettra de comprendre certains clins d'œil dans Yotsuba& ! Ah et y'a le père de Chiyo donc ça vaut le coup.
LE PÈRE DE CHIYO
Sur ce ~
Friand du genre humour dans sa globalité, bien que quelque peu sélectif, je prend du plaisir à lire des œuvres qui me font rire. Et je vous le demande, connaissez-vous Desperate Housewives ? Parce que je ne parlerai pas de cette série, mais de Desperate Housecat & Co., licencié chez Akata. Un manga en cours en France comme au Japon.
Sans mentir, c'est du 50/50. J'apprécie mais pas trop. Il y a des situations drôles, par exemple avec le duo belle-maman et belle-fille. Comme moins prenantes, comme avec Pitchou, le pigeon. Et entre les deux, avec le Kappa exhibitionniste. Globalement, c'est un bon moyen pour rire et pour découvrir une auteure totalement inédite dans nos contrées. À savoir, ARAI Rie.
Publié dans un magazine de prépublication pour jeunes filles, Shôjo selon le jargon. Forcément, graphiquement c'est dans un style vu et revu. Mais c'est là qu'est l'intérêt de ce joyeux bordel. Des dessins shôjoesque pour un résultat déjanté, le cocktail idéal pour nous divertir. Autant avec Deneuve, une vieille chatte de gouttière, qu'avec des lycéens qui discutent et débattent de leurs Waifu.
En bref, bonne lecture mais pas indispensable. Et les couvertures mettent en avant Deneuve, pour les amoureux des chats.
Pour ma première apparition sur Manga suki, je n'ai pas beaucoup hésité quant au choix du manga. J'ai tout de suite sélectionné une de mes œuvres préférées, Azumanga daioh ! Cela ne vous dit rien ? Pourtant vous connaissez surement son auteur, même indirectement, car il s 'agit de Kiyohiko Azuma, l'auteur du très apprécié Yotsuba&.
Pour le pitch c'est très simple, on suit les péripéties de 6 jeunes filles durant leurs trois années de lycée.
Attaquons maintenant la partie importante l'article ! Même si j'avoue ne pas savoir par où commencer. Je me suis lancé directement dans le challenge quand j'ai vu que je pouvais parler de Yonkoma, mais il est vrai que j'éprouve quelques difficultés à parler de comédie sans être redondant, je vais donc essayer de faire au mieux !
Comme dit plus haut, c'est l'une de mes œuvres préférées, mais pourquoi donc ? Je pense que ce qui me parle vraiment dans Azumanga Daioh (Et dans les œuvres de l'auteur en général) ce sont les personnages. Faisons le parallèle avec son travail le plus d'actualité, Yotsuba&. Dans ce dernier, le personnage de Yotsuba arrive à nous faire rire dans des moments normaux de la vie, juste grâce au réalisme du personnage, de l'enfance. La scène en soit n'est pas drôle, les personnages le sont, l'héroïne l'est. Cette écriture ressemble à n'importe quel enfant de son âge qu'on pourrait croiser, avec à peine une pointe de fantaisie en plus (Et croyez moi je m'y connais en enfant ! J'en ai plein dans ma cave *tousse*).
Dans Azumanga Daioh, c'est pareil, chaque personnage possède une personnalité propre et attachante qui rend amusant le quotidien lambda. Même si je conçois que c'est bien plus romancé dans ce dernier. J'aime particulièrement Osaka et son côté débile. (Je suis friand de personnages débiles.)
Mais venons en maintenant au point important, ce que j'aime par dessus tout, c'est le format Yonkoma. J'aurai pu choisir bien d'autres mangas, K-on! par exemple, dont je suis fan, ou encore Mes voisins les Yamada. Mais mon choix s'est directement porté sur Azumanga Daioh car son humour me parle plus. L'auteur a cette capacité à nous faire rire du quotidien sans même forcer, juste, comme je l'ai dit, grâce aux personnages. Une autre chose que j'aime dans son style, c'est cette capacité à préparer le terrain pour des blagues, plusieurs chapitres, voir plusieurs tomes en avance, quelque chose que l'on trouve anodin dans une vanne va se retrouver être l'élément déclencheur quelques temps après.
Bien entendu, comme n'importe quel autre manga il n'est pas exempt de défauts, et je pourrais en citer pour être tout à fait impartial mais vu que je ne le suis pas et que je suis de mauvaise foi je n'en citerais que deux qui ne sont pas en rapport avec l'oeuvre en elle même. De un, la traduction française n'est pas toujours fameuse, et de deux, c'est quasiment introuvable dans le commerce à l'heure actuelle. C'est à peu près tout !
Pour finir, Azumanga Daioh est vraiment une oeuvre à découvrir si ce n'est pas déjà fait, et même si vous êtes pas fan des Yonkoma, cela vous permettra de comprendre certains clins d'œil dans Yotsuba& ! Ah et y'a le père de Chiyo donc ça vaut le coup.
LE PÈRE DE CHIYO
Sur ce ~
Tout récemment sorti en Amérique du Nord chez Vertical
Comics, CITY de Keiichi Arawi nous entraîne sur les talons de Midori
Nagumo, une étudiante fauchée qui nous fait découvrir son quartier au fil de
ses plans foireux pour raccrocher les deux bouts. En voyageant sur quelques
pâtés de maison seulement, on rencontre des personnages de tous âges et toutes professions
à travers l’énergique Midori, découvrant peu à peu la petite communauté.
Arawi est un nom qui apparaît vite quand on parle de gag
manga, cet auteur s’étant déjà fait largement remarquer pour sa série Nichijou
/ My Ordinary Life (qui a bénéficié d’une excellente adaptation par
Kyoto Animation en 2011 – un must-see, au passage). Après les aventure
lycéennes de Nichijou, CITY s’attaque au quotidien étudiant et à
la vie de quartier.
Le style particulier d’Arawi et ses forces sont toujours
aussi reconnaissables. L’auteur a un excellent sens du rythme et surtout, c’est
un as du découpage ! Et pourtant il n’expérimente pas vraiment, les cases
sont régulières, simples, mais on y trouve beaucoup d’astuces visuelles :
un zoom à travers un judas, des paysages logés dans des onomatopées… Malgré la
régularité du style et de la mise en page, le manga a un rythme fou grâce aux
alternances entre planches chargées et cases presque vides.
Comme c’est un gag manga, c’est-à-dire un manga
comique, léger, on en oublierait presque de s’attarder sur le fond. Mais
pourtant c’est une des plus fortes qualités de ce manga ! La kyrielle de
personnages est composée de clichés assez communs, mais avec lesquels l’auteur
joue habilement. Même si on reconnaît vite les archétypes, ils prennent vite
plusieurs dimensions : notre héroïne « énergique mais
inconsciente » s’avère être aussi attentionnée et déterminée, la mamie
grincheuse devient fière et rigoureuse, … Et si on peut percevoir autant de dimensions
dans un manga qui est avant tout un enchaînement de courtes scènes comiques,
c’est parce que c’est une histoire d’une grande tendresse. Arawi sublime le
quotidien et en fait un manga d’aventures, et de fait les personnages, qui sont
simples et banaux, deviennent des héros colorés. Et ainsi, on s’attache à eux
très vite !
Donc finalement, l’auteur reprend sa recette en magnifiant
le quotidien, peut-être avec encore plus de maîtrise que sur Nichijou. Mais le
pendant de ceci, c’est que si on connaît l’auteur, ce n’est évidemment pas une
œuvre très innovante. Ici Keiichi Arawi affine son style, mais on reste dans le
même univers, les même visuels, le même type de blagues que dans Nichijou.
L’auteur reste dans ses habitudes, et donc il ne faut pas s’attendre à une
nouveauté complètement différente quand on connaît Nichijou ou Helvetica
Standard.
Cependant, si c’est un style que l’on apprécie, je pense
qu’on peut apprécier encore plus CITY que Nichijou : si Arawi nous avait déjà prouvé sa maîtrise
du comique de situation, ici il travaille encore plus ses personnages, et le
rendu final est très tendre, en plus d’être très drôle. Finalement ce n’est pas
une œuvre qui sort du style particulier d’Arawi, mais ce n’est que sa troisième
série, et dans CITY, on sent une vraie évolution. Donc en
conclusion, un manga drôle et léger mais surtout d’une sensibilité inattendue.
Pour moi c’est un succès sur toute la ligne.
Friand du genre humour dans sa globalité, bien que quelque peu sélectif, je prend du plaisir à lire des œuvres qui me font rire. Et je vous le demande, connaissez-vous Desperate Housewives ? Parce que je ne parlerai pas de cette série, mais de Desperate Housecat & Co., licencié chez Akata. Un manga en cours en France comme au Japon.
Sans mentir, c'est du 50/50. J'apprécie mais pas trop. Il y a des situations drôles, par exemple avec le duo belle-maman et belle-fille. Comme moins prenantes, comme avec Pitchou, le pigeon. Et entre les deux, avec le Kappa exhibitionniste. Globalement, c'est un bon moyen pour rire et pour découvrir une auteure totalement inédite dans nos contrées. À savoir, ARAI Rie.
Publié dans un magazine de prépublication pour jeunes filles, Shôjo selon le jargon. Forcément, graphiquement c'est dans un style vu et revu. Mais c'est là qu'est l'intérêt de ce joyeux bordel. Des dessins shôjoesque pour un résultat déjanté, le cocktail idéal pour nous divertir. Autant avec Deneuve, une vieille chatte de gouttière, qu'avec des lycéens qui discutent et débattent de leurs Waifu.
En bref, bonne lecture mais pas indispensable. Et les couvertures mettent en avant Deneuve, pour les amoureux des chats.
Aujourd'hui je vous parle d'un manga comique. À la lecture des thèmes ce petit bijou s'imposait de lui même se révélant être mon dernier gros coup de cœur en terme de lecture manga. Kaguya sama wa kokurasetai de Akasaka Aka, traduit en anglais par Kaguya sama : Love is War et par chez nous par... Une absence d'édition. Oui, je m'en excuse mais, malheureusement l'oeuvre n'a pas encore franchi nos frontières à mon plus grand désespoir. Cependant en vu de son succès au Japon et de son arrivée récente en version anglaise, une lueur d'espoir scintille toujours au fond de mes yeux. Alors gardez un peu d'argent de côté et laissez moi vous inciter à l'acheter dans un futur que j'espère proche !
Si au premier abord la couverture vous rebute au point de se demander si je ne me suis pas trompée de catégorie, je suis toujours au bon endroit ! Après tout, c'est aussi ce que j'ai ressenti la première fois. Or, une force mystérieuse m'attirait à commencer ce manga et, à ce jour je ne regrette rien ! Kaguya et Miyuki sont tous les deux des élèves brillants dans une des écoles les plus prestigieuses du Japon. En plus d'être à la tête du classement, ils occupent les fonctions de Vice-présidente et Président au bureau du conseil des élèves. Lieu parfait à l'abri des autres, on pourrait croire à l'endroit idéal pour une déclaration d'amour... La réalité est tout autre ! Bien que leurs sentiments soient réciproques, leur vision de l'amour l'est tout autant. "Le premier à tomber amoureux est considéré comme le looser du couple !" Les deux protagonistes se lance alors une guerre sans fin à l'aide de stratagèmes de plus en plus vicieux afin de recevoir une déclaration d'amour de l'autre.
Il serait peut-être exagéré de dire que tous les chapitres m'ont fait rire, cependant c'est bel et bien le cas. TOUS les chapitres. Il arrive que dans certaines œuvres certaines situations se prêtent au comique, mais qu'une oeuvre en son intégralité me fasse autant rire, le cas est plus rare ! (Je tiens à signaler que je suis relativement bon public). L'un des premiers effet de comique réside dans la narration des chapitres. En effet, un chapitre va représenter pour une majorité de l'oeuvre une courte histoire, une courte tentative. Une blague qui s'éternise trop finira souvent par s’essouffler. Le chapitre se terminera par une victoire ou une défaite en fonction du programme des personnages centraux. Actuellement plus de cent chapitres sont sortis pour l'oeuvre originale, ce qui représente dix tomes. Et dix tomes pour une déclaration, il est probable d'imaginer une répétition dans les gags et trouver un aspect lassant au manga. Pourtant non, l'oeuvre réussie toujours à se renouveler et pas seulement avec l'apparition de nouveaux personnages ou avec des running gags. Non, dans cette guerre psychologique l'apprentissage de l'un et de l'autre nous rapproche aussi bien en tant que lecteurs avec les personnages, que les personnages entre eux.
Ce n'est pas nouveau de voir dans beaucoup de mangas ou animés de type shojo à tendance romantique, le personnage féminin s'enticher rapidement d'un garçon pour une raison "héroïque". Et à force de rester avec, les sentiments vont se développer et se transformer en véritable amour. Dans Kaguya Sama, les deux personnages rêvent d'en apprendre plus l'un sur l'autre, or il ne franchisse jamais le pas et c'est par l'action des autres qu'ils se découvre plus et font grandir leur amour. Ce que j'apprécie tout autant, c'est cet aspect de guerre psychologique. On passe une majorité du manga à lire les pensées des personnages et quoi de mieux que des pensées pour refléter ce que l'on ressent vraiment. Je fais clairement partie de ces personnes qui imagine mille scénario, le genre de fille à ruminer mille ans dans son lit avant de trouver le sommeil. Réfléchir à tant de choses qui au final se passeront d'une manière que notre cerveau n'avait pas imaginé... Ce qu'il y a de fort, c'est la présence de ce personnage omniprésent dans lequel je m'identifie à merveille, encore plus que Kaguya ou Miyuki : le narrateur. À de nombreuses reprises je me suis entendu dire son texte avant que celui-ci n'apparaisse sous mes yeux. Il est la, invisible de tous, il est le nous encourageant mais invisible, avec un peu plus de connaissance sur le fin mot de l'histoire.
Kaguya Sama : Love is war innove dans son genre et me parle bien plus qu'une romance niaise, je me reconnais dans cette attente constante de l'autre. Pour une déclaration, le faire soi-même serait la solution à bien des problèmes bien que cela demande un effort d'un des deux, une fois fait, c'est fait. Mais au fond, on affectionne aussi cette période post-déclaration, on a envie que ça ne s'arrête jamais ! Je pourrais clairement parler de ce manga pendant des heures pour convaincre une poignée de personnes à se pencher ne serait-ce que sur un chapitre. Ne vous arrêtez pas non plus au visuel, il est loin d'un shojo classique vu que ce n'en est pas un. Le trait est souvent brut mais, il reflète à merveille l'expression et l'humeur des protagonistes. Le noir est souvent plus présent pour représenter l'aspect diabolique de leurs arrières-pensées. Cette oeuvre c'est un autre aspect de l'héroïne qui rêve de son prince, c'est moins glamour mais tellement plus parlant à mes yeux. Je recommande encore de tout mon cœur de garder ce titre et ce visuel en tête dans le cas d'une éventuelle édition !
Derrière ce titre qui ne veut pas dire grand-chose et cette couverture aux couleurs flashy se cache un manga au ton pas si léger qu’il le laisse supposer !
Alors pourquoi vous proposer de découvrir Kid I Luck ! dans le thème gag manga du mois d’avril ? Car plus qu’une histoire humoristique, il s’agit d’un manga qui va parler d’humour. Vous saisissez la différence ? Vous allez vite comprendre !
Kinjiro et son amie d’enfance Kuriko n’ont pas beaucoup en commun. Elle est la douceur incarnée et une fan de comiques, tandis que lui est un grand bagarreur, terreur du lycée, qui fonce dans le tas sans trop réfléchir, et surtout dépourvu de sens de l’humour. Tout bascule le jour où Kuriko se fait agresser en rentrant du lycée, suite à quoi la jeune fille traumatisée reste prostrée chez elle, n’osant plus sortir de sa chambre et n’adresse plus la parole à qui que ce soit… Kinjiro est alors rongé par la culpabilité : il n’a pas été là pour son amie, encore pris dans une de ses innombrables bagarres. C’est lorsque lui aussi est au fond du gouffre qu’une idée lui vient pour redonner le sourire à Kuriko : la faire rire comme le faisaient les comiques qu’elle aimait tant ! Mais cela sera loin d’être facile pour notre héros au sens de l’humour inexistant…
C’est sur ce postulat de départ pas très joyeux que nous allons suivre Kinjiro tout au long de l’histoire, dans sa quête pour redonner le sourire à Kuriko. Beaucoup de thèmes sont abordés dans ce manga, la dépression, le repli sur soi, le dépassement de soi, l’humour, et c’est sur ce dernier que je vais me concentrer.
Être drôle n’est a priori pas donné à tout le monde, en tout cas pas à Kinjiro qui ne comprend rien à l’humour, dont les tentatives de blagues vont tomber à plat les unes à la suite des autres auprès de ces amis. Mais il n’est du genre à abandonner si facilement, et va chercher par tous les moyens à comprendre comment devenir drôle en cherchant des personnes qui seront capables de l’aider. Kinjiro va se montrer très touchant grâce à sa détermination sans faille et sa persévérance, alors qu’autour de lui, nombreux sont ceux lui disant d’abandonner. Envers et contre tout, et même si on se moque de lui, il est prêt à faire des sacrifices pour aider Kuriko. C’est principalement lui qui sera mis en avant dans l’œuvre, la jeune fille restant en trame de fond, comme pour rappeler au lecteur les raisons qui motivent le héros à percer dans l’humour.
Les fameux comiques dont Kinjiro va s’inspirer pratiquent un humour très japonais, rempli de jeu de mots et de blagues absurdes. Pas toujours le type d’humour auquel nous occidentaux sommes habitués, et certaines blagues ne font pas leur effet ce qui peut laisser une petite déception, car tous les personnages ont ri et pas nous ! Peut-être est-ce dû à la difficulté à traduire certains jeux de mots dans notre langue ?
Toutefois, ce qui vous fera le plus sourire seront certainement les tentatives de vannes de Kinjiro, qui sort des punchlines avec aplomb alors qu’elles n’ont rien de comique ! Et c’est la toute la force du manga à mes yeux, le caractère de son personnage principal qui fait que l’on s’attache à lui et qu’on d’identifie à ses échecs et ses réussites.
Les graphismes contribuent énormément à poser la personnalité de Kinjiro. Malgré le ton pas toujours léger, les dessins sont résolument très « shonen » et apportent un dynamisme à l’œuvre qui va se dérouler sans temps mort, à l’instar des blagues du héros. Le point fort incontestable reste les expressions des visages, tellement parlantes qu’elles peuvent se passer de texte. Grâce à cela, le tout est très rythmé et le lecteur est rapidement happé par l’histoire.
Aaaah l'appart 305 c'était chez feu-Kwari, non? Ca m'intriguait beaucoup c'est dommage...
RépondreSupprimerJe suis ravie parce que comme le thème qui nous a tous fait un peu transpirer je crois, pour le coup il n'y a quasiment que des noms qui m'étais complètement inconnus!
Et bravo à toi Rose comme toujours!!
J'avais aussi lu Kid I Luck! que j'avais trouvé touchant et sympathique ^^
RépondreSupprimerL'appart 305 a l'air sympa aussi :)