mercredi 27 septembre 2017

Blabla point 3


Pendant sept jours, les langues se délient pour parler avec passion des femmes mangakas et du pourquoi du comment elles méritent également de la reconnaissance.. 





Amai : De Chocola et Vanilla en passant par Sakuran, Moyoca Anno nous dévoile au fil des pages des héroïnes belles, des héroïnes charismatiques, des héroïnes pleines de charme, misent en valeur dans des décors sublimes et croqués avec acidité et mordant. On veut plus de titres en France ! 

Amélie : Je n’aime pas trop l’idée de “meilleure”, dans le sens où chaque style est différent,  de même pour les techniques employées, elles sont propres à chaque auteure.  Toutefois, comme je dois répondre à la question, je dirais encore une fois, Yoshitoki Oima bien que j’hésite beaucoup avec Abi Umeda. Les deux ont un talent monstrueux ! Je suis constamment émerveillée devant tant de beauté. Elles arrivent à dessiner les choses dans leurs moindres détails !

© Moyoco Anno
 (Memoirs of Amorous gentlemen)
© Yoshitoki Oima
(To Your Eternity)

Anne Cerise : Là c'est plus difficile de trancher tant les styles sont différents... D'autant que j'ai d'autres challengers en tête. Pour revenir à mes premières amours, je vais choisir CLAMP. Si je trouve que les scénarios ont faibli sur leurs dernières années (et quel dommage, elles étaient mes favorites au départ !) et que la gestion de leurs titres laisse à désirer (oui, je parle de vous les hiatus), au niveau des dessins elles sont toujours aussi bluffantes. Je suis en admiration devant leurs illustrations couleurs (le nouveau Sakura est à tomber de ce point de vue), et je ne parle même pas de xxxHolic avec ses aplats de noir et blanc, ses hachures, sa mise en scène... Selon moi, leur titre le plus classe ! 

Bobonyan : Difficile de n'en choisir qu'une, alors qu'il y a tant d'artistes et donc tant de styles différents ! CLAMP : Je suis toujours admiratif de leur mise en page, de leurs pages couleurs et couvertures, des ambiances que chaque page dégage. Entre xxxHolic, Trèfle (Clover) ou encore le fameux Card Captor Sakura, leurs illustrations fourmillent de détails, et elles ont cette incroyable capacité de pouvoir adapter leur style en fonction du public cible. Mais toujours pour le même résultat : un régal pour les yeux.

© CLAMP (xxxHolic)
© CLAMP (Trèfle)

Dareen : Pour cette question, il m’est difficile de faire moins original que ça. Mokona de Clamp reste toujours ma dessinatrice préférée, qui a su me faire plaisir pendant près de 20 années de travail. Dès le départ, elle (accompagnée de ses camarades) a frappé très fort avec RG Veda, titre culte où chaque case est peaufinée au maximum, un découpage unique en son genre, et des personnages longilignes forts qui resteront la marque de fabrique du collectif. Si avec l’expérience, la qualité du graphisme est exemplaire, il ne faut pas oublier qu’elle a réussi, à travers ses nombreuses productions, à faire évoluer son trait, aussi bien pour correspondre à la cible recherchée (la naïveté de Sakura, la fin du monde de X, l’étrangeté de xxxHOLIC), mais aussi pour rester dans l’ère du temps. Là où une Yuu Watase reste fortement ancrée dans les années 90, Clamp arrive toujours à surprendre et à plaire à un public toujours aussi grand. Il serait dommage d’oublier qu’une part du succès de Code Geass provient du dynamisme de son chara-design, réalisé par ce collectif.

Gekkou : Ce n'est pas rationnel (mais si, en fait ^^), mais j'ai toujours adoré le trait de dessin de TANEMURA Arina. J'avais déjà complètement craqué sur ses planches et ses illustrations dans Kamikaze Kaitou Jeanne, mais c'est vrai que Full Moon wo Sagashite a vraiment fait briller des étoiles dans mes yeux pendant des années. XD Ses artbooks sont de véritables merveilles, et j'adore le character-design de ses personnages. Elle a une façon de colorier fabuleuse, et de rajouter de petites trames adorables. Donc oui, c'est la meilleure dessinatrice pour moi, pour sa façon de faire rêver ses lecteurs avec une seule illustration. ^^

© CLAMP (Tokyo Babylon)
© Arina Tanemura (Full Moon)

Little Red : Ce choix a vraiment été cornélien ! Je suis assez bon public en matière de dessin car très souvent, je m’attache essentiellement au scénario ou je ne remarque le dessin que lorsqu’il est très mauvais. Cependant, la première qui m’est venue à l’esprit est Abi Umeda, car je ne compte plus le nombre de fois où je suis restée scotchée devant la beauté et la précision de ses planches ! Je n’en attendais pas moins de l’ancienne assistante de Miyazaki

Maruna : Il y a tant de mangaka qui mérite qu'on dise d'elle qu'elles sont les meilleurs dessinatrices, mais il y en a une qui sort nettement du lot avec un style sans accro et fourmillant de détail : Kaoru Mori. Cette femme propose des manga très bien scénarisés, mais franchement c'est au niveau de son style graphique que j'en prend toujours plein la tronche pendant mes lectures ! Elle retranscrit à la perfection des personnages variés et représente sans soucis les différents décors et costumes liés aux périodes historiques qu'elle traite dans ses manga. C'est absolument fabuleux à voir !

© Abi Umeda (Les enfantts de la baleine)
© Kaoru Mori (Bride Stories)

Meloku : L'appréciation des dessins change en fonction de mon humeur, de ce que j'ai envie de lire, mais il y a bien une auteure dont le trait m'enchantera toujours : Fumiyo Kono. Il se dégage une aura poétique de son style, ce qui accroît l'empathie pour les personnages et la sensation de mélancolie que reflètent ses compositions laissant une grande place aux décors naturels (végétation, ciel...). Ses personnages au visage arrondi contrastent avec la densité des planches. On y trouve des hachures et des traits courbes, rappelant sans mal l'impressionnisme. Au final, ce qui me marque le plus dans la douceur de ses planches, c'est qu'elle fait écho à la gravité des thèmes qu'elle aborde, l'exemple le plus frappant se trouve dans Le pays des cerisiers dans lequel elle nous plonge dans un Hiroshima qui ne s'est pas remis de la bombe atomique 10 ans après.

Nathan : C'est 3 styles bien différents qu'on a ici. Celui de l'auteure d'Orange adopte sans doute celui le plus «classique» avec des dessins uniforme, détaillant aussi bien les paysages que les personnages. Yoshitoki OIMA présente un style plus «onirique» moins fixe, elle fait parti de ces auteurs aux styles immédiatement repérable... Tout comme Mizu SAHARA. Elle à un style  très particulier assez difficile à décrire. Son styles ne plait, et ne plaira sans doute pas à tout le monde, tout comme les oreilles de gobelin dont sont dotés la totalités de ses personnages, mais c'est sans doute tout ça qui rend son style si unique et différentiable. Si personnellement le style de Mizu SAHARA est celui que je préfère, le grand public privilégieras sans doute celui de Takano.

Oriane Sidre : Pour rester sur une oeuvre contemporaine, je citerai Yana Toboso. Qu’on apprécie ou pas Black Butler, le sens du détail et de la documentation est devenu, au fil des tomes, absolument exquis. C’est à la fois très chargé et très fluide, agréable à suivre. Je pense même qu’elle dépasse le modèle dont elle est la plus proche, Kaori Yuki !

© Fuyumi Kono
(Le pays des cerisiers)
© Mizu Sahara
(Our Happy Hours)
© Yana Toboso
(Black Butler)

3 commentaires:

  1. C'est marrant, lors de ma grande période shôjô (le lycée) j'aurais sans doute répondu Ai Yazawa, mais j'ai l'impression que cette autrice est complètement passée de mode. (Bon, le looong hiatus pour raisons médicales n'aide pas, c'est sûr...)
    Sinon j'aime aussi beaucoup Mizu Sahara ! Mais surtout j'ai un faible pour le trait de Mari Okazaki, que je trouve extrêmement sensuel, et celui de Natsuki Sumeragi, délicat et élégant.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Aah je suis totalement d'accord pour les deux autrices que tu as cité en dernier. Elles ont un trait divin !

      Supprimer