mardi 26 septembre 2017

BlaBla point 2


Pendant sept jours, les langues se délient pour parler avec passion des femmes mangakas et du pourquoi du comment elles méritent également de la reconnaissance.. 








Amai : Je pourrai citer les trois auteures précédentes mais je vais plutôt opter pour l’originalité (pas du tout) pour présenter Setona Mizushiro (Le Jeu du chat et de la souris, L’infirmerie après les cours, Heartbroken Chocalatier). Ses œuvres atypiques, profondes et bouleversantes, font selon moi de Setona Mizushiro la meilleure scénariste. Et cela dans toutes ces ouvres qu’elle maîtrise à la perfection du début jusqu'à la fin. 


Amélie : Hum alors là ! Je dirais Yoshitoki Oima, ses histoires sont incroyables et bouleversantes. Cependant, elle est suivie de près par Haruko Ichikawa qui fait preuve de beaucoup d’originalité (je pense notamment à la personnification de cristaux). Ensuite je dois avouer que j’aime énormément les histoires de Mizu Sahara, Abi Umeda et récemment celles de Yuki Urushibara.

© Setona Mizushiro
© Mizu Sahara

Anne Cerise : Jun Mochizuki. Elle mène son intrigue avec brio, sans épargner ses personnages (et le coeur du lecteur au passage), disséminant son mystère de chapitre en chapitre jusqu'à ce que toutes les pièces du puzzle tombent en place. Pandora Hearts m'a tenue en haleine de bout en bout (parfois avec un mal de crâne au passage tant c'est complexe), m'a fait pleurer, rire, frémir... Et Vanitas semble bien parti sur la même voie. 


Bobonyan : Hiromu Arakawa - Célèbre depuis la parution de Fullmetal Alchemist, son titre phare, qui fait encore parler de lui des nos jours (adaptations en film, Nendoroïds...) !!! Je me souviens encore quand je me dépêchais de rentrer du lycée pour voir l'épisode quotidien sur Canal+ (la bonne époque). Puis la découverte du manga, édité la rentrée suivante par Kurokawa, m'a convaincu qu'on tenait là un chef-d'oeuvre du genre. Les divergences avec la version animée et ses développements ont offert beaucoup de rebondissements et ont étoffé un univers bien plus large que l'aperçu qui nous en avait été donné. Sans compter la galerie de personnages, qui laisse la place à des femmes aux caractères et aux physiques variés, loin de certains clichés usés jusqu'à la corde... Et même si la dernière ligne droite tombe dans les travers du nekketsu avec des power-up invraisemblables, chaque relecture est un véritable moment de bonheur. Malheureusement, son adaptation de Arslan m'emballe beaucoup moins, (mais c'est une adaptation alors ça ne compte pas) et si Silver Spoon était sympa, malgré l'encensement d'un système d'exploitation animale sans aucun recul sur le sujet, et la fraîcheur un peu naïve des débuts n'est plus là... Maintenant, j'espère que l'autrice saura rebondir pour son prochain manga.

Mention spéciale pour Akimi Yoshida, qui sait passer de l'excellent polar urbain Banana Fish au drama familial Kamakura Diary. Un véritable grand écart, mais un régal à lire dans les deux cas.
Mention honorable pour Q.Hayashida qui a su construire un univers cohérent, dantesque et incroyable dans Dorohedoro, avec une belle galerie de déglingués, où l'originalité rime avec sanglant. La quête de Caiman arrive à sa fin (peut-être ???) et s'il y a eu quelques moments d'essoufflement, on sent que la mangaka a retrouvé son punch.

© Jun Mochizuki
© Hiromu Arakawa

Dareen : Il y a bien un manga qui reste un de mes préférés depuis 15 ans, c’est Hikaru no Go. Dessiné par l’extraordinaire Takeshi Obata, il fut scénarisé par Yumi Hotta dont il s’agit de son œuvre phare. J’ai beaucoup apprécié l’évolution de Hikaru et ses principaux rivaux durant les 17 tomes (composant l’histoire originale), qui grandissent sans même que le lecteur s’en rend compte. Et puis, ne serait-ce que pour rendre accessible dynamique un jeu aussi monotone et complexe que le go, c’est fort ! Une œuvre de qualité de bout en bout, la preuve que Yumi Hotta est une excellente scénariste.


Gekkou : Pour le coup, je n'avais même pas besoin de deux secondes pour vous dire qui est la meilleure scénariste pour moi : ARAKAWA Hiromu ! :D Que ce soit pour créer un des meilleurs shônen de tous les temps (Fullmetal Alchemist) ou pour raconter les hésitations d'un élève d'une école d'agriculture (Silver Spoon), ARAKAWA Hiromu SAIT comment raconter une histoire. Elle sait comment attraper un lecteur, et faire en sorte qu'il soit complètement perdu jusqu'au prochain volume (que dis-je, chapitre !). 

© Takeshi Obata / Yumi Hotta
© Hiromu Arakawa

Litte Red : En réfléchissant à cette question, je me rends compte à quel point je lis largement plus d’œuvres de mangaka hommes que de femmes. J’ai eu beaucoup de mal à trouver une mangaka qui serait, pour moi, la meilleure scénariste. En effet, les œuvres dont le scénario m’ébahit à chaque fois, sont majoritairement des seinen, et il faut dire que malheureusement les femmes sont moins nombreuses pour ce genre. Cependant, Takano Ichigo m’a impressionnée par l’originalité de son scénario, mais également par la morale sous-jacente. Rien que pour ça, elle mérite amplement de figurer dans cette catégorie ! Son intrigue est vraiment travaillée et il est clair qu’elle a réellement bossé ses personnages également. 

Maruna : À la réflexion, je pense que Setona Mizushiro est la meilleure scénariste. L'infirmerie après les cours est un manga qui m'a donné une claque par la richesse de son scénario et la façon dont le cliffhanger final est doucement amené. J'ai rarement été aussi surprise en arrivant à la conclusion d'une œuvre ! Ses autres manga ne sont pas en reste avec un traitement très varié de la romance, aussi bien mature, qu'immature, et touchant tous les âges et sexes. Setona Mizushiro est une artiste très ouverte qui façonne ses œuvres pour en faire des histoires marquantes et originales.

© Ichigo Takano
© Setona Mizushiro

Meloku : Alors pour la meilleure scénariste, j'aurais pu citer Yumi Tamura tant elle m'a retourné le cerveau avec 7 Seeds et que son œuvre est sans doute la plus ambitieuse que j'ai lue... Mais je n'ai jamais lu la fin, faute à un arrêt de comm' au tome 10 (merci Pika). Du coup je vais citer Reiko Shimizu. Elle a réadapté merveilleusement bien le conte de la princesse Kaguya (mais là aussi je n'ai pas lu la fin)(merci Panini), et elle a surtout imaginé un thriller d'une qualité exceptionnelle : The Top Secret. On suit une section policière qui, dans un futur proche, résout des meurtres grâce à une technologie permettant de voir les souvenirs par le biais des cerveaux des défunts. Rien qu'avec ça, elle crée des enquêtes passionnantes, mais en plus elle y ajoute des questionnement sur l'étique, l'humain et la société. Non, elle est géniale.

Nathan : Il est assez compliqué de comparer ces trois auteures en terme de talent d'écriture pure. D'un coté, Mizu   SAHARA enchaîne de nombreuses œuvres, qu'ils soient OS, séries ou autres et de l'autre Ichigo TAKANO et Yoshitoki OIMA qui n'ont «que» respectivement une et deux série de publiés (où elles se sont chargés à la fois du scénario et du dessin) autant en France qu'au Japon. Les œuvres de SAHARA et OIMA sont toutefois ponctués de quelques digressions et de certaines facilités scénaristiques qu'évite Ichigo TAKANO. Mais si je devais en choisir une ce serait définitivement SAHARA.


Oriane Sidre : Le collectif CLAMP : non seulement dans la création de leur univers mais aussi dans les nombreux croisements entre leurs mangas, les protagonistes à différents âges ou dans des dimensions parallèles, ainsi que dans les réécritures de certains récits. Evidemment, avec les changements dans le groupe et l’épuisement de certaines séries (je pense aux multiples fins de X), l’oeuvre est très inégale ; mais néanmoins fascinante à suivre et analyser dans son évolution. On pourrait presque parler de Clampverse en ce sens, à l’instar du Leijiverse de Leiji Matsumoto

© Reiko Shimizu
© Mizu Sahara
© CLAMP



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